Deuxième
partie : 31 juillet 2015
1989
Journal L’Union
ÉPERNAY
INAUGURATION DE LA
« STRUCTURE JEUNES » À BERNON : UNE OUVERTURE SYMBOLIQUE
Le lieu de
rencontres et d’échanges tant attendu par les jeunes d’Épernay existe
désormais, aux allées du Vercors, à Bernon. À la demande de Bernard Stasi, les
services techniques de la ville et les entreprises privées ont mis les bouchées
doubles pour achever avant les vacances les travaux de gros-œuvre commencés
l’an dernier par le chantier-jeunes.
Le décor en
poussière de marbre effectué par les stagiaires du chantier-jeunes 89 et les
peintures murales réalisées par les jeunes du stage Art Public confèrent fière
allure à la Structure Jeunes. Un double plafond et des boîtes à son
judicieusement placées assurent l’insonorisation de l’ensemble.
La création d’un
poste d’animateur souligne la volonté de la municipalité d’en faire un lieu de
vie dynamique. D’autant plus qu’elle a eu l’heureuse idée de le rattacher au
Club de Prévention pour accompagner la synergie qui se fait autour de ce projet
avec l’ensemble des organismes locaux. « Le fait qu’il y ait autant de
partenaires, d’énergie et d’attentes des jeunes » a séduit Bernard
Guinard.
Sparnacien
d’origine, il connaît le terrain. En outre, ses diplômes et son expérience lui
confèrent le profil professionnel idéal pour ce poste « à différentes
facettes ». Bernard Guinard n’a pas envie, mais alors pas du tout, de se
contenter de jouer « au gardien ». Alors il va fonder une association
avec les jeunes utilisateurs de la structure : « L’intérêt d’un
statut associatif est de responsabiliser les jeunes, d’arriver à une forme d’autorégulation
notamment pour l’établissement des plannings, enfin de faire participer les
jeunes au choix des investissements ».
Le principe de
fonctionnement de la structure est en effet basé sur l’autofinancement :
« Les recettes proviendront des jeux électroniques, des concerts, du bar,
des licences de la salle de musculation ou d’expositions ». Bernard
Guinard emploie prudemment le temps futur, car pour l’heure, la Structure
Jeunes ne dispose d’aucun équipement.
Un vaste désert. Un
bar sans réfrigérateur, sans tables, ni chaises. Une salle de musculation sans
matériel. Une salle de répétition où les groupes n’osent pas laisser leurs
amplis et instruments. Un studio d’enregistrement à imaginer…
Ce ne sont pas les
3000 francs de subvention exceptionnelle récemment votée par le conseil
municipal qui permettront de rendre la structure opérationnelle. Avant de jeter
des plans sur la comète, mieux vaut attendre de connaître le contenu de la
convention devant être signée entre la ville et le Club de Prévention.
LES JEUNES SONT
PRÊTS À OCCUPER CE LOCAL
« Depuis trois
semaines, des groupes de musiciens répètent régulièrement. » London Fog,
SDF, les Giorgio, Nihil, les Comédons et Parkinson Jazz disposent désormais
d’un lieu pour peaufiner leur jeu. D’autres groupes comme Jack and the Rippers
et Court-métrage sont en outre prêts à donner des concerts dans la Structure
Jeunes.
« L’idée est
que ce local devienne un lieu de rencontre et de promotion des groupes. Les
musiciens en attendent beaucoup. Ils pensent que cela créera une dynamique
entre les groupes. »
Une bourse aux
musiciens et aux instruments va être lancée au moyen de panneaux d’affichage.
Et si le studio d’enregistrement est équipé « d’ici l’année
prochaine » espère l’animateur Bernard Guinard, la réalisation de
maquettes à moindre coût permettra, qui sait, de faire exploser d’autres
groupes sur les traces de Nihil.
Épernay, capitale du
Champagne rivalisera-t-elle avec Rennes, capitale de la Bretagne ? Pas
trop vite. Certes le public existe mais les musiciens sparnaciens jouent pour
l’heure aux déménageurs d’amplis et d’instruments, le local n’étant pas encore
assuré contre le vol.
Même problème pour
la salle de musculation : « Les jeunes ont commencé à s’approprier le
local. Ils l’ont repeint la semaine dernière et sont prêts à apporter leur
propre matériel pour lancer l’activité ». Une salle complémentaire à celle
de la Maison pour Tous et du Club de la Cité, orientée principalement vers un
public 16-25 ans.
Les demandes
affluent aussi pour utiliser la salle polyvalente, bientôt équipée de jeux
électroniques, billard et baby-foot grâce à un partenaire commercial.
« Beaucoup de demandes pour des boums. » C’est qu’ils ne sont pas
légion les lieux où les jeunes peuvent faire la fête sans déranger les voisins.
C’est dans cette
salle, disposant d’un bar « sans alcool » et ouverte quotidiennement,
que les musiciens de l’association et ceux de la région donneront en soirée
« des concerts réguliers ». Pour tout autre projet, les jeunes sont
invités à venir en discuter avec l’animateur.
« Nous ne
voulons pas que les jeunes soient en quelque sorte les otages d’un
fonctionnement institutionnel » précise Daniel Copitet, du Club de Prévention,
« mais que les utilisateurs de la structure viennent réaliser ici leurs
projets, voient comment les monter avec Bernard et les prennent eux-mêmes en
charge ».
Nancy Gouin
1990
MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION
LES CAFÉS-MUSIQUES
Ce programme répond
à l’un des enjeux de la Politique de la Ville : développer des lieux de
rencontre de proximité dans les quartiers, qui puissent permettre aux jeunes de
s’exprimer pleinement, en particulier dans le domaine musical.
C’est aussi répondre
à l’une des demandes les plus fréquemment et les plus clairement
exprimées ; c’est aussi, par le biais d’un important programme de
formation, favoriser l’intégration sociale et professionnelle des jeunes.
QU’EST-CE QU’UN
CAFÉ-MUSIQUES ?
Le programme
« Cafés-Musiques » constitue un programme prioritaire décidé lors du
séminaire interministériel du 7 décembre 1990. Il répond à l’un des enjeux de
la Politique de la Ville.
LE LIEU :
Les lieux retenus
devront permettre la fréquentation du public dans de bonnes conditions
d’accueil, bénéficier d’une signalétique et offrir les surfaces suffisantes et
les équipements pour les activités projetées : on prévoira toujours la
présence d’une scène pour les prestations artistiques.
Les cafés-musiques doivent obligatoirement être ouverts pendant la journée et en soirée au moins cinq jours par semaine.
LES PRATIQUES
ARTISTIQUES :
Les cafés-musiques
devront permettre l’émergence des expressions artistiques des jeunes et leur
confrontation avec le public.
Ils offriront une
programmation musicale régulière (au moins un spectacle par semaine), dans de
bonnes conditions techniques, permettant des prestations de jeunes groupes et
de groupes expérimentés.
Ils pourront
s’ouvrir à d’autres formes artistiques (arts plastiques, vidéo, cinéma,
théâtre, etc.).
L’adjonction d’une
salle de répétition sera particulièrement appréciée.
L’ÉQUIPE :
Les porteurs de
projet seront nécessairement de jeunes adultes issus du quartier ou de la ville
et dont leur représentation sera majoritaire au sein des instances de
décisions.
RECOMMANDATIONS :
Les cafés-musiques
peuvent être des cafés associatifs ou des cafés commerciaux.
Ils appliquent la
réglementation appropriée en ce qui concerne la vente d’alcool.
Le type de structure
juridique retenu devra être la plus appropriée aux particularités du
projet (SARL, EURL, association loi 1901, SCOOP…). En aucun cas la gestion
en régie municipale ne sera acceptée. De même, les cafés ou les petites salles
de spectacle gérées par des équipements préexistants (centres socio-culturels,
MJC, antennes jeunes) ne peuvent être labellisés café-musiques.
On considérera
toujours le café-musiques comme une entreprise et non comme une simple activité
d’animation : la viabilité des projets dépendra, en grande partie, de la
capacité de ses gestionnaires à générer des ressources propres, même si le
recours au subventionnement sera souvent inévitable.
1991
MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION
LES CAFÉS-MUSIQUES
Le programme
« Cafés-Musiques » constitue un programme prioritaire décidé lors du
séminaire interministériel du 7 décembre 1990. Il répond à l’un des enjeux de
la Politique de la Ville.
LE LIEU :
Il pourra s’agir de lieux très divers qui seront impérativement aménagés dans un respect du quartier dans son ensemble et des utilisateurs en particulier : ceux-ci seront, autant que possible, associés à son aménagement.
Ainsi les lieux
retenus devront permettre la fréquentation du public le plus diversifié, offrir
de bonnes conditions d’accueil, bénéficier d’une signalétique et disposer de
surfaces suffisantes et des équipements pour les activités projetées : on
prévoira toujours la présence d’une scène pour les prestations artistiques.
Situés de préférence
dans des endroits animés, les cafés-musiques seront correctement insonorisés,
et on veillera à la présence de parkings. La question du rapport avec le
voisinage fera l’objet d’un traitement attentif afin de permettre l’ouverture
tardive sans pour autant entraîner de nuisance excessive pour les riverains.
L’ÉQUIPE :
Il conviendra de
favoriser systématiquement la prise en charge progressive du lieu par les
jeunes eux-mêmes. Afin de garantir au mieux la réussite, on veillera à ce que
les projets soient mis en place par des équipes connaissant bien la réalité du
quartier.
Ces équipes
bénéficieront de formation adaptée dans les domaines de l’animation culturelle,
de la gestion, de la restauration et des techniques du spectacle, afin de faire
des cafés-musiques des lieux gérés et animés de façon professionnelle et de
garantir au mieux leur pérennité.
LA STRUCTURE
JURIDIQUE :
Les cafés-musiques
peuvent être des cafés associatifs ou des cafés commerciaux. En ce qui concerne
la consommation d’alcool, s’il s’agit d’un café commercial, il appliquera la
réglementation en vigueur. Les projets de cafés associatifs sans alcool ou sans
alcool fort seront encouragés.
Dans la plupart des
cas, un montage SARL/association loi 1901 sera la structure la plus appropriée aux
cafés-musiques.
La Cigale Musclée (1989/1996) :
il est temps d’en parler sérieusement.
Lien vers ma série d’articles
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire