samedi 8 novembre 2014

Six jours à Amsterdam 4/6

Samedi 25 octobre 2014
Pour continuer la découverte des lieux où sortent les Amstellodamois, typiques mais pas (ou peu) fréquentés par les touristes, Catherine a prévu une soirée chez De Nieuwe Anita, où l’un de ses amis fait le DJ. C’est meublé rétro, avec des fauteuils de récup en velours ou en tapisserie, ça discute fort, la Grolsch (bière locale) aidant. Nous buvons un cocktail en écoutant de la musique rock de toutes époques, cosmopolite. Nous rentrons après minuit.
Le matin, Catherine veut dormir puis travailler sur son ordi, moi je me lève assez tôt et pars à pied visiter le quartier. J’ai repéré des fresques murales avec des animaux, notamment des chats, je veux les prendre en photo. Il fait soleil, c’est agréable.
De fil en aiguille je me retrouve sur Admiralengracht, en direction d’Erasmuspark. Je profite du calme de la matinée, il y a des propriétaires de chiens qui discutent entre eux et qui regardent leurs compagnons jouer ensemble comme des fous, c’est très drôle.
Je m’aère un peu dans Erasmuspark, je longe Admiralengracht jusque Erasmusgracht, avant de retourner sur mes pas, de m’arrêter pour photographier les chiens en délire, puis je me rends à Mercatorplein où je veux prendre aussi des photos. C’est jour de marché, c’est coloré, il y a cet ovni orange au milieu qui se nomme le café Zurich.
L’après-midi, avec Catherine nous allons à Haarlemmerstraat (et Haarlemmerdijk dans son prolongement), rue commerçante où j’avais vu, de nuit et à vélo, de belles façades de maisons. Nous avons laissé les vélos près de Nooderkerk (église du Nord) et de Noodermarkt (marché du Nord) pour nous balader à pied.
Nous mangeons chacune une salade diététique aux épinards avec un verre de jus de fruits frais, nous visitons les boutiques, regardons les vitrines, puis nous dirigeons vers Jordaan, l’ancien quartier ouvrier, avec ses ruelles charmantes, ses canaux apaisants, sa douceur de vivre.
Catherine veut retourner chez elle pour se reposer (elle n’est pas en vacances, elle !) alors je continue de me promener seule dans Jordaan. Je vais boire un thé au lait chez Boca’s avant de reprendre le vélo et de pédaler sur Prinsengracht.
J’ai rendez-vous à la maison d’Anne Frank (Anne Frank Huis) à 18 heures 20 précises, grâce à un billet coupe-file (et elle est longue, la file, je la vois d’ici) réservé chez Catherine, sur Internet. J’ai encore un peu de temps alors je me balade encore. Le soleil refait son apparition, c’est idéal pour les photos.
L’entrée dans la maison d’Anne Frank ne pose aucun problème grâce au billet magique, me voilà immergée dans les années 40, pendant la guerre, l’occupation d’Amsterdam par les Nazis, l’arrestation et la déportation des Juifs…
L’on apprend comment des familles ont tenté d’échapper aux rafles en disparaissant de la circulation pour se cacher dans ce genre de lieu clandestin où je vais aller maintenant. L’entrée était masquée par une bibliothèque pivotante, elle est toujours là.
Voici donc le « Secret Annexe » où l’on nous raconte l’histoire d’Anne Frank, de sa famille et de leurs proches, ceux qui les ont aidés dans leur volonté de se cacher. On entre dans leur intimité en visitant les pièces où ils ont vécu, la chambre d’Anne étant particulièrement émouvante d’autant plus qu’il y a encore sur les papiers peints les photos des magazines qu’elle a collées, jour après jour, pour tromper son ennui, s’imaginer dehors.
J’ai lu son journal il y a longtemps, d’ailleurs je vais le relire, avec en tête ce que j’ai vu et ce que j’ai appris au cours de ma visite. Seul le père d’Anne, Otto Frank, est revenu vivant des camps et toute sa vie il œuvrera pour la mémoire de sa fille, pour qu’on n’oublie jamais ce qu’elle aurait pu devenir, en tant que femme, si le typhus ne l’avait pas fauchée avec sa sœur Margot en mars 1945, à Bergen-Belsen. Elle avait 15 ans.
Le soir, dîner copieux chez Mœders (Mamans) avec Catherine, heureusement qu’elle avait réservé car c’était blindé ! J’étais curieuse de goûter la cuisine traditionnelle et après une salade aux épinards, potiron et fruits secs, je me suis attaquée au stomppot, saucisse en sauce avec écrasé de pommes de terre et de choucroute. Un régal !
Catherine prend un œuf poché en entrée, puis le stamppot version végétarienne. Nous n’avons plus vraiment faim mais nous finissons par un cheese cake pour deux, avant de rentrer à pied avec les vélos à la main, pour digérer.





















































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