En 2008, il y a eu « Mollo sur le
destroy » et son rutilant combi 70’s. Le 22 novembre 2014, c’était la
sortie de « Blanc comme neige » avec son gros point d’interrogation
multicolore. Ce soir-là, Chémempa se produisait aux
Cuizines de Chelles pour présenter les dix chansons reggae rock de son nouvel album (et de plus
anciennes), entouré d’invités surprise.
Le concert a lieu dans le cadre plus large de la
Semaine de la solidarité internationale, organisée notamment par l’ASAF (Association Solidarité Afrique France) qui mène de nombreuses actions à
Chelles et au Sénégal. L’après-midi, dès 16 heures, s’ouvre, dans les locaux
des Cuizines, un village associatif ayant pour visée les contacts et les
échanges entre le public et les bénévoles œuvrant dans le domaine de la
solidarité internationale. L’on peut boire du thé à la menthe, déguster des
gâteaux, grignoter un sandwich…
J’arrive aux alentours de 19 heures, munie de
fournitures scolaires (stylos, crayons à papier, cahiers) pour en faire don à
l’ASAF qui les enverra aux écoliers du Sénégal. C’est le principe de la
soirée : une fourniture scolaire = une entrée au concert de Chémempa.
Nyko, le chanteur, guitariste et percussionniste,
trouve cinq petites minutes pour me parler, entre son retour du restau et son
entrée en scène. C’est une belle opportunité pour le groupe, au vu des idées de
tolérance et d’humanité véhiculées dans les textes de « Blanc comme
neige », que de coupler sa « release party » à la manifestation « Chelles ose la
solidarité ». Le concert mettra aussi en lumière le travail réalisé par une
chorale, dans le cadre d’ateliers chant menés par les musiciens de Chémempa, en
partenariat avec les Espaces socioculturels Hubertine Auclert et les Coudreaux.
Ça commence à 20 heures 30 précises ! Le
public est composé de jeunes, d’adultes, mais aussi de nombreux enfants, de
tous petits, même, avec un casque de protection sur les oreilles. Juste avant
l’arrivée des musiciens, Hélène Rusterucci, dans son personnage d’Urga (du
spectacle « Serial Tulleuses » joué actuellement au Théâtre de Dix Heures), est venue chauffer la salle.
Sur scène il y a Nyko, bien sûr, Yohanna à la flûte
traversière et aux chœurs, Jérôme à la batterie, Guillaume à la guitare, Cyril
à la basse et, pour remplacer Christophe, Lionel au clavier. Le premier invité est
Fabrice, à la clarinette, ancien membre de Chémempa maintenant chargé de la diffusion
et des relations presse pour deux compagnies théâtrales (dont celle d’Hélène
citée plus haut, la Cie Canon) au sein de l’association Koudju. D'ailleurs, c'est Koudju qui manage Chémempa !
Puis c’est au tour de Marie-Reine et de trois
petites filles ayant participé aux ateliers chant de jouer de leurs jolies voix,
mêlées à celles de Nyko et de Yohanna. Suivront le chanteur Harold s’engageant dans une joute vocale serrée avec Nyko et le public, les
saxophonistes Xavier (Jim Murple Memorial)
et Rémi (Les Singes Verts), Marion, Mélody et Mathis du groupe « vocal trip box » Ommm.
Tout le monde a les yeux qui brillent et les
sourires éclairent les visages ; le public est à l’image de ce que
revendique Nyko dans « Blanc comme neige » : « Oh je veux
des couleurs de pays, oh qu’elles jaillissent à leur guise, oh que le feu
aujourd’hui, oh à jamais agonise. »
C’est déjà la fin ? Ah mais oui, il y a quand
même eu presque deux belles heures de concert ! Si l’on veut continuer à danser
et à chanter à la maison, l’on peut se procurer l’album, tout beau tout
chaud ! Et aussi un tee-shirt, et des autocollants !
Je reste un peu après, j’interroge Fabrice au sujet
de ses activités chez Koudju, puis je regagne la sortie avec Marie-Renée, je
lui ai proposé de la raccompagner chez elle, en voiture, à Chantereine. Les
personnes avec lesquelles elle est venue ne l’ont pas attendue pour le
retour ! Elle me parle de sa forte implication comme bénévole, au centre social
de son quartier. Je lui dis que bientôt, pour mon blog, j’écrirai un article
sur cette soirée musicale chaleureuse et solidaire, que je mettrai des photos, qu’il
y en aura d’elle, sur scène, en train de chanter. Voilà qui est fait !
Pour (re)lire la chronique de « Mollo sur le destroy »
que j’avais écrite pour le numéro 43 (mars 2008) du magazine Sur la même Longueur d’Ondes, cliquer ici.
En décembre 2005, j’étais allée au festival Watts Up,
organisé par le réseau Pince Oreilles. J’y avais découvert et tout de suite fortement
apprécié Chémempa, qui à l’époque s'écrivait Che’Mempa. Pour un bond de neuf
ans en arrière, cliquer là.
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