Souvenirs musicaux
Serais-je passée à côté de LCD
Soundsystem si je n'avais pas eu l'occasion de les écouter au festival de la
Route du Rock, l'été dernier ? Ce soir-là, j'ai été immédiatement happée
par les mécanismes redoutables de cette musique tribale, primitive, organique.
James Murphy, le chanteur, avec
sa tête hirsute et sa voix brute, taillée dans la masse, m’a fait l’effet
d’être joyeusement décalé, très rock'n'roll. Ce groupe américain insolite,
mêlant avec panache musique rock et électro, m’avait mise de très bonne humeur.
J'étais sortie du set comme régénérée.
Fin août 2004, LCD Soundsystem
était à Paris, à la Villette, pour un concert gratuit en plein air, avant
Minimal Compact. Si je n’étais pas allée à la Route du Rock, je les aurais de
toute façon découverts là, car le concert de Minimal Compact était
incontournable.
J'ai encore revu LCD Soundsystem
au festival des Inrocks, au mois de novembre, avec toujours un plaisir immense
à danser sur ces rythmes hypnotiques, entêtants, dès l’apparition du chanteur
leader au visage poupin, à la brosse coiffée à l’arrache. Un physique
grassouillet, à la mise vestimentaire banale, quelconque, limite débraillée…
Bien loin des critères de la rock star.
J'ai attendu fébrilement la
sortie de l’album, fin janvier 2005 : nous y sommes enfin. Je suis allée
chercher l’objet de mon désir, le coeur battant, chez le premier disquaire venu
et je ne peux déjà plus m’en passer. Toute la musique de mon groupe préféré du
moment sur un double CD !
Je l’écoute chez moi sur ma
platine, elle m'accompagne dans la voiture ; je m'imprègne jusqu'à la moelle de
ces fourmillements de sons, de rythmes, de percussions, du timbre de cette voix
si particulière, à la fois désinvolte et rebelle.
Je découvre des morceaux que je
n’avais pas entendus en concert, moins dansants mais tout aussi efficaces ; des
remixes plus techno… Le titre que je préfère, c’est quand même l’imparable et
définitif "Yeah" dans une "crass version" d’un peu plus de
neuf minutes, un brin disco, délicieusement psychédélique.
Pourtant, quelque chose me manque
terriblement : la scène, les lumières, le gros son, le public, le spectacle, la
présence habitée de James Murphy, dorénavant mon idole.
Chose incroyable, LCD Soundsystem
repasse prochainement deux fois sur Paris, à la Maroquinerie puis à l’Élysée
Montmartre. J’y serai, c’est certain.
À lire sur ce blog :
(Trois concerts de Jad Wio, Minimal Compact 1988, Jamais dans le cadre, De JS Bach à Joy Division, Charlélie Couture, Supertramp, Food for Thought, Clan of Xymox, Bossanova, Turn on the Bright Lights…)
À lire aussi sur Hautetfort :
(Le secret de Patrice, Impasse du Levant, Laure aimait la vie)
(La veillée, Révélation, La maison)
(Enola Gay, Blood Sugar Sex Magik, Faith, Is this Love, Rodolphe Burger à l’île de Batz, Angie, The Needle and the Damage Done, Pyromane, London Calling, Perfect Kiss, Exposition, Christian Death le 1er novembre 1988)
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