ISABELLE OLIVIER
« Don’t worry,
be haRpy vol.2 »
Enja / Yellowbird
Records / Harmonia Mundi
Sortie le 21 juin
2016
Il y a des chants d’oiseaux, en intro, comme sur le volume 1 ; des conversations avec un violon, la
harpe s’ajoutant par petites touches jusqu’à un solo sautillant, d’inspiration
celtique. Les voix, masculine et féminines, accompagnées ici et là par la
clarinette, s’imposent ensuite, démarrent l’histoire de Côme, héros du « Baron
perché » d’Italo Calvino.
Dans ce deuxième
volet, les chants, en solo, en duo, en chœur, les sons acoustiques mêlés aux
sons électroniques, enrichissent l’œuvre du départ, en font un véritable opéra,
moderne, vivant, joyeux, triste, contemplatif, méditatif…, au fil des compositions
d’Isabelle Olivier oscillant entre jazz, classique, traditionnel, réinterprétant
les aventures de Côme dans son arbre. Il y a les essentielles guitare,
contrebasse, batterie ; le violon, la clarinette, bien entendu la harpe, l’ensemble
évoluant parfaitement pour nous faire prendre de l’altitude.
Le temps passe, je n’ai
toujours pas lu « Le Baron perché », je n’ai pas eu l’occasion de
revoir la harpiste en concert, ni dans la version « Grande forme »
avec orchestre, chanteurs et chœur ni dans la version solo, mais j’ai reçu cet
album et il a accompagné, à la fin du printemps, mes trajets en voiture,
domicile-travail.
« Don’t worry,
be haRpy vol.2 » est sorti le jour de la Fête de la Musique, Isabelle
Olivier jouait en « Grande forme » à Versailles ce soir-là, moi j’étais
à la maison devant mon ordi… Comme je le suis, encore aujourd’hui, à écrire ce
que je m’étais promis de faire, enfin.
J’avais déjà écrit
sur le premier volume, la version trio de « Don’t worry, be haRpy », sorti
le 27 janvier 2015, dans un article intitulé « Femmes de jazz » ;
il avait agréablement bercé mes allers-retours quotidiens, au cours de l’hiver.
En mars, je découvrais Isabelle Olivier en concert avec huit musiciens, à
Noisiel, à la Ferme du Buisson, salle de l’Abreuvoir, dans le cadre du festival
« Printemps du Jazz ».
Je fus enchantée, touchée par toute cette gentillesse, toute cette humanité qui se
dégageaient d’elle, par son jeu généreux, habité et virtuose, par toutes ses
belles façons de communiquer. J’ai écrit un compte-rendu du concert, pour
partager mon expérience, mes ressentis, ajouter quelques photos, qu’il reste
une trace.
Et puis l’on passe à
autre chose, l’on s’extasie sur un(e) nouvel(le) artiste, l’on s’enflamme à l’occasion
d’un « fameux » concert, l’on range les disques pour faire de la
place aux autres, l’on suit l’actu…
L’actu, ce serait d’aller
voir, ce soir, mercredi 13 juillet 2016, Isabelle Olivier à Chicago, au
Garfield Conservatory Park pour une « Grande forme » ou bien, le 31, à
l’Atelier 54 pour un solo…
Je me conterai de
voyager chez moi, en écoutant « Don’t worry, be haRpy vol.2 » avec un
œil sur la pochette, où les musiciens sont perchés sur un arbre, où la harpiste
fait de la balançoire, accrochée à son instrument flottant au-dessus d’elle, où
l’on aperçoit, en décor, outre ce magnifique ciel nuageux, le château fort de
Blandy-les-Tours.
Un bel endroit où retourner, au cours de l’été, avec, en poche, un exemplaire
du livre « Le Baron perché », par exemple.
Articles précédemment édités:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire