jeudi 14 juillet 2016

Don't worry, be haRpy!

ISABELLE OLIVIER
« Don’t worry, be haRpy vol.2 »
Enja / Yellowbird Records / Harmonia Mundi
Sortie le 21 juin 2016



Il y a des chants d’oiseaux, en intro, comme sur le volume 1 ; des conversations avec un violon, la harpe s’ajoutant par petites touches jusqu’à un solo sautillant, d’inspiration celtique. Les voix, masculine et féminines, accompagnées ici et là par la clarinette, s’imposent ensuite, démarrent l’histoire de Côme, héros du « Baron perché » d’Italo Calvino.

Dans ce deuxième volet, les chants, en solo, en duo, en chœur, les sons acoustiques mêlés aux sons électroniques, enrichissent l’œuvre du départ, en font un véritable opéra, moderne, vivant, joyeux, triste, contemplatif, méditatif…, au fil des compositions d’Isabelle Olivier oscillant entre jazz, classique, traditionnel, réinterprétant les aventures de Côme dans son arbre. Il y a les essentielles guitare, contrebasse, batterie ; le violon, la clarinette, bien entendu la harpe, l’ensemble évoluant parfaitement pour nous faire prendre de l’altitude.

Le temps passe, je n’ai toujours pas lu « Le Baron perché », je n’ai pas eu l’occasion de revoir la harpiste en concert, ni dans la version « Grande forme » avec orchestre, chanteurs et chœur ni dans la version solo, mais j’ai reçu cet album et il a accompagné, à la fin du printemps, mes trajets en voiture, domicile-travail.

« Don’t worry, be haRpy vol.2 » est sorti le jour de la Fête de la Musique, Isabelle Olivier jouait en « Grande forme » à Versailles ce soir-là, moi j’étais à la maison devant mon ordi… Comme je le suis, encore aujourd’hui, à écrire ce que je m’étais promis de faire, enfin.

J’avais déjà écrit sur le premier volume, la version trio de « Don’t worry, be haRpy », sorti le 27 janvier 2015, dans un article intitulé « Femmes de jazz » ; il avait agréablement bercé mes allers-retours quotidiens, au cours de l’hiver. En mars, je découvrais Isabelle Olivier en concert avec huit musiciens, à Noisiel, à la Ferme du Buisson, salle de l’Abreuvoir, dans le cadre du festival « Printemps du Jazz ».

Je fus enchantée, touchée par toute cette gentillesse, toute cette humanité qui se dégageaient d’elle, par son jeu généreux, habité et virtuose, par toutes ses belles façons de communiquer. J’ai écrit un compte-rendu du concert, pour partager mon expérience, mes ressentis, ajouter quelques photos, qu’il reste une trace.

Et puis l’on passe à autre chose, l’on s’extasie sur un(e) nouvel(le) artiste, l’on s’enflamme à l’occasion d’un « fameux » concert, l’on range les disques pour faire de la place aux autres, l’on suit l’actu…

L’actu, ce serait d’aller voir, ce soir, mercredi 13 juillet 2016, Isabelle Olivier à Chicago, au Garfield Conservatory Park pour une « Grande forme » ou bien, le 31, à l’Atelier 54 pour un solo…

Je me conterai de voyager chez moi, en écoutant « Don’t worry, be haRpy vol.2 » avec un œil sur la pochette, où les musiciens sont perchés sur un arbre, où la harpiste fait de la balançoire, accrochée à son instrument flottant au-dessus d’elle, où l’on aperçoit, en décor, outre ce magnifique ciel nuageux, le château fort de Blandy-les-Tours. Un bel endroit où retourner, au cours de l’été, avec, en poche, un exemplaire du livre « Le Baron perché », par exemple.








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