lundi 15 février 2016

Transistor #47


Le Transistor, quarante-septième du nom, avec Soulfakers en couverture, Cotton Belly's en entrevue, entre autres, est paru début février 2016. Il est encore temps de se le procurer, de le lire en ligne !

Il est encore temps aussi de signer la pétition concernant l'avenir, pour le moment très incertain, de File 7, Scène de Musiques Actuelles jusque là soutenue par le SAN du Val d'Europe...
Suivre le lien ici :

Justement, parlons-en, de File 7. J'y suis allée fin 2015 pour un "live report" au sujet de Guillaume Perret, paru dans ce numéro du Transistor. Le saxophoniste y livre aussi un vibrant témoignage quant à sa résidence à File 7 comme artiste associé en 2015, à la nécessité qu'une structure telle que celle-là puisse continuer à exister.

J'ai également apprécié de rédiger la chronique de l'album des Cotton Belly's, "Rainy Road" et celle de Monsieur Grimaud, "Toscane", une belle découverte. À lire plus bas.


TRANSISTOR #47 (février 2016)
LIVE REPORT
Guillaume Perret & The Electric Epic 
File 7, le 19 décembre 2015

Ce soir-là, le saxophoniste présente son dernier concert de l’année, aboutissement d’une année de travail à File 7 dans le cadre de sa résidence en tant qu’artiste associé et musicien du territoire.

Cet événement est précédé d’une rencontre avec le public, organisée en collaboration avec le réseau des médiathèques du Val d’Europe. L’entretien est mené par Bruno, discothécaire érudit et passionné.
Né à Annecy le 21 juin 1980, Guillaume Perret étudie le saxophone au Conservatoire dès huit ans. Après de nombreux voyages à travers le monde, il s’installe à Paris en 2008 et fonde The Electric Epic (l’épopée électrique) en référence à l’Odyssée d’Homère, dont il s’inspire pour ses compositions.

Ce n’est pas un saxophoniste ordinaire : il utilise des pédales d’effet pour son instrument (équipé aussi de lumières et de boîtes électroniques) ce qui lui permet un jeu particulier, personnel, "cool, amusant", selon ses dires.


Démonstration des possibilités infinies de son saxophone électrique un peu plus tard dans la soirée, après Oxyd en première partie, le quintet seine-et-marnais jouant Nirvana dans un chaos sonore maîtrisé, des harmonies discordantes tumultueuses ou apaisées.

The Electric Epic, c’est Yoann Serra (batterie) et dorénavant Nenad Gajin (guitare), Laurent David (basse). Ça commence par "Heavy Dance" (duo sax/batterie), ça continue sur "Ethiopic Vertigo", "Poseï", "Brutalum Voluptuous", "Massacra", "Doors"…

Ça groove, ça se distord, ça s’amplifie, proposant au public (beaucoup d’ados aux premiers rangs, leurs parents plus loin derrière) un voyage improbable sur une musique jazz on ne peut plus vivante, détonante, foisonnante.


Ce concert prodigieux sera filmé, un DVD est à venir. Guillaume Perret prépare actuellement un projet solo, avec un album et des concerts en 2016. On n’a pas fini d’entendre parler de lui, à Magny !

Discographie :

« Guillaume Perret & The Electric Epic » Tzadik Records (2012)


« Open Me » Kakoum Records (2014)


TRANSISTOR #47 (février 2016)
Chronique Scène Locale (550 à 700 caractères)
COTTON BELLY’S
Rainy Road
Album 12 titres – Cabane Prod
Le fameux combo blues (Pépinière 2011 du réseau Pince Oreilles) fut en couverture du Transistor #41 (janvier 2014) pour la sortie de "This Day…", deuxième album empreint d’originalité, renouvelant le genre au plus près des racines. Yann (chant, harmonica, guitares), Christophe (basse), Jérôme (guitare électrique) et Alexandre (batterie) poursuivent leur chemin, confiants et téméraires, livrent des compositions généreuses, inspirées, puisant autant dans le traditionnel que dans le plus actuel, créent un blues audacieux au son du 21e siècle. "Rainy Road" balade l’auditeur d’une contrée à une autre, d’un sentiment à l’autre, de la teinte la plus sombre à la plus éclatante… Une sacrée réussite !

Pour info :
LONGUEUR D’ONDES #70 (janvier 2014)
BRUITAGE (1000 caractères)
Cotton Belly’s
« This day... »
(Cabane Prod)
Les cinq jeunes gars en salopette cultivent leur passion du blues avec un certain sens de l’originalité et l’idée de renouveler le genre. Depuis leur premier EP en 2008, ils ont enregistré deux albums : « Cotton Belly’s » en 2009 et « Black brown and white » en 2011. « This day... », sorti en octobre 2013, fut accompagné de concerts en région parisienne (dont ils sont originaires), à Paris intra-muros (le Zèbre) et en province. Dans « Greatness » qui ouvre l’album, les mains sont frappées généreusement, l’harmonica est présent dès les premières mesures, la guitare « lap steel » a un jeu aisément reconnaissable, la voix est soul et chaleureuse. Les dix titres en anglais, d’excellente facture, accompagnent l’auditeur sur un ton optimiste, se teintant de folk, rock ou reggae. « Old blossom » évoque un curieux mélange entre « Sweet child in time » de Deep Purple et « Starway to heaven » de Led Zeppelin. « This day » est une balade qui prend sa source en Irlande et voyage jusqu’en Amérique.

TRANSISTOR #47 (février 2016)

Chronique Scène Locale (550 à 700 caractères)
MONSIEUR GRIMAUD
Toscane
Album 9 titres – Autoproduction
Le bruit des vagues, sac et ressac, sons multiples de claviers, notes étirées, égrainées, veloutées ou cristallines, rires féminins légers : voilà une intro magnifique qui donne le ton de la deuxième production du MC melunois et du beatmaker BPM Prodz (après "Melancholia" en 2012). Le titre "Toscane" démarre dans la foulée ; nous voilà en voiture, à la campagne puis à la mer, sur une plage inondée de soleil, goûtant à l’amour, aux plaisirs de la vie : un superbe road movie. Le verbe est riche et précis, les mots arrangés avec finesse, la voix souple et posée. Il faudra affiner ses perceptions, écoute après écoute, "Matricules" et "Symphonie de couleurs" retenant particulièrement l’attention.

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