OBJET : RESPONSABILITE ANIMAUX DOMESTIQUES
EN APPLICATION DU REGLEMENT DE COPROPRIETE, NOUS VOUS RAPPELONS :
"LES ANIMAUX MALFAISANTS, MALODORANTS, MALPROPRES, CRIARDS ET NON TENUS EN LAISSE SONT INTERDITS."
EN CONSEQUENCE, NOUS VOUS DEMANDONS DE FAIRE LE NECESSAIRE DE FACON A CE QUE LES PARTIES COMMUNES DE VOTRE BATIMENT AINSI QUE LES PARKINGS NE SERVENT PAS DE LIEUX D'AISANCE A VOS CHATS.
Voilà la note ainsi rédigée (sans accents ni cédille) que j'ai trouvée hier dans ma boîte aux lettres, adressée également à tou(te)s mes voisin(e)s de la résidence, celle que l'on nomme avec humour, depuis un certain temps, "la résidence des chats", au vu de ces félins heureux (ayant tous, sans exception, un(e) propriétaire) menant ici, jusqu'à présent du moins, une vie libre, paisible, au grand air.
Elisabeth, présidente du Syndic de la résidence, m'avait alertée la semaine dernière : un courrier avait été envoyé à l'agence mandatée par le Syndic, par un certain Bruno Z, se plaignant des nuisances provoquées par tous ces chats errants (notamment les jets d'urine au bas des portes) et menaçant d'alerter les services d'hygiène si rien était entrepris pour combattre ce fléau.
Une photo montrant deux individus à quatre pattes et à oreilles pointues reconnus notoirement dangereux accompagnait le courrier, mais Elisabeth n'était pas en sa possession, elle n'avait reçu qu'une copie de la lettre. La dame de l'agence lui avait décrit par téléphone les animaux pris en flagrant délit de vagabondage : un tricolore (par conséquent une femelle) et un tout noir plutôt trapu ;-)
Avec Elisabeth (elle aussi possède un chat, nommé Croquette), nous avions devisé, dans mon jardin, sur la mentalité pourrie de la société actuelle, où chacun critique son prochain sans prendre la peine de balayer devant sa porte, où coûte que coûte l'on se doit d'avoir raison même si l'on a tort, le jeu étant d'écraser l'autre, avec méchanceté, irrespect, mauvaise foi...
La note d'information est accompagnée de trois photos couleur, format A4. Les deux premières mettent en évidence le bas des portes ainsi souillées par des créatures sans scrupules, la troisième stigmatise ces "animaux malfaisants, malodorants, malpropres, criards et non tenus en laisse" en les personnes de Pirouette (son maître doit être content) et de mon pisseur de Tempo (en ce qui concerne les marqueurs olfactifs il y est certainement pour quelque chose, mais Patate a dû lui aussi en rajouter quelques couches).
Trois photocopies couleur réalisées en une trentaine d'exemplaires voire plus, si ce n'est pas du foutage de gueule et de l'argent jeté par les fenêtres...
Tout à l'heure, j'irai voir Elisabeth, afin d'en savoir davantage sur cette histoire qui, si elle me fait doucement rigoler, m'effraie beaucoup, aussi. Pour le moment, mes trois chats sont au bercail, cocoonés, choyés, dorlotés, "entretenus", comme dit Elisabeth.
Maintenant, les objets du délit :
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