vendredi 26 juin 2015

Cat’s Eyes et Orange Blossom au Trianon


Le lundi 8 juin 2015, je suis invitée par Louise pour voir Cat’s Eyes, qui assure la première partie d’Orange Blossom. Un tel patronyme m’enchante, bien sûr, et je m’empresse d’aller sur Soundcloud écouter les titres de son EP électro « The Giant » tout juste sorti.

Ah ! Quelle douceur, quelle délicatesse, quelle pureté de ces sons invitant au voyage, quelle belle voix que celle de Xan Sujuan, artiste chinoise, admirablement mixée ! La flûte traversière occupe une place de choix, Marine Thibault en joue avec élégance, manie ses machines de façon tout à la fois experte et raffinée. Me voilà bien emballée !

Cerise sur le gâteau, je vais pouvoir assister de nouveau à un concert d’Orange Blossom (dont le dernier album « Under the Shade of Violets » m’accompagne si souvent) dans cette salle magnifique qu’est le Trianon ! L’invitation est inespérée, le prix du billet (30 €) m’avait fait déclarer forfait…

Pour aller à Anvers en voiture, même un lundi en fin d’après-midi, il faut de la patience : c’est embouteillé dès la Porte de la Villette et encore plus après, Boulevard de la Chapelle. J’apprends plus tard que c’est ce jour-là qu’a eu lieu le démantèlement (musclé) du campement des réfugiés, Porte de la Chapelle. J’ai l’opportunité d’une place libre de stationnement près de la station de métro Barbès-Rochechouart. Je ferai le reste du chemin à pied, ce n’est pas loin !

Voilà, j’y suis, Boulevard de Rochechouart : je m’installe au café restaurant du Petit Trianon (depuis 1898) tout proche de la salle mythique l’Élysée Montmartre, fermée depuis son incendie et actuellement en réfection de façade. Je commande un verre de Riesling, puis un deuxième.

Dix-neuf heures trente : il est temps pour moi de me présenter au Trianon pour réceptionner mon invitation. Je ne voudrais surtout pas arriver en retard pour la prestation solo de Cat’s Eyes ! Je vais me poster devant la scène, sur la gauche, il y a de la place. De part et d’autre des machines, sont suspendus des lampions rouge vif.

Marine Thibault, jeune femme brune aux cheveux retenus par un chignon, aux yeux de chat rehaussés par du khôl, de longues boucles d’oreilles scintillantes, une petite robe bleue sombre mettant en valeur sa beauté plastique, fait son apparition et déclenche sa musique légère et sautillante, influencée par les traditions asiatiques. Elle joue de la flûte, traversière ou de bambou.

Les rythmes et les sons électroniques sont du plus bel effet, je reconnais et apprécie d’autant plus les compositions précédemment écoutées sur Internet. Sa présence gracieuse et concentrée (elle est aussi DJ) ravi le public, qui lui fait un accueil chaleureux.

Cat’s Eyes Facebook :

Cat’s Eyes Soundcloud :

Cat’s Eyes Youtube @ Trianon :


Oh là là ! Orange Blossom a mis les petits plats dans les grands ! Un quatuor à cordes accompagne PJ Chabot, le violoniste. Le concert commence avec la reprise de la Gnossienne numéro 1 d’Erik Satie (que je jouais, dans mes jeunes années, au piano), celle que l’on retrouve sur l’album, dans « Ya Sîdî ».

La chanteuse égyptienne Hend Ahmed est sur scène avec une seconde chanteuse, tout aussi souriante et charmante, Carlos Robles Arenas s’active à la batterie et aux samplers ; il y a aussi un joueur de djembé, un pianiste, un guitariste qui arrive un peu plus tard…

Tous les titres de « Under the Shade of Violets » (2014) sont joués ou presque, d’autres excellents aussi du disque précédent « Everything Must Change » (2005), un (au moins) du premier album éponyme (1997) dont j’ai usé le CD à force de l’écouter…

Je ne prends pas de notes pour reconstituer la setlist, j’ai bien autre chose à faire, comme d’ailleurs la majorité des spectateurs-trices se trouvant dans la fosse (il y a aussi beaucoup de monde assis, au balcon), c’est-à-dire DANSER.

Je saute, les bras en l’air, je rebondis, je frappe dans mes mains, j’ôte mes nu-pieds pour être en contact avec le moelleux de la moquette. Transportée, je bouge la tête, mon corps oscille, chaloupe, virevolte, mes bras se balancent en cadence, mes jambes marquent le tempo, la joie s’invite sur mon visage, mon plaisir est suprême, partagé par toutes ces autres personnes, en transe, elles aussi.

Le lendemain et les jours suivants, l’âge de mes artères se rappellera à moi sous la forme de douleurs au niveau des cervicales et de la colonne vertébrale… Ce n’est qu’un moindre mal, comparé à tout ce bien qui m’a été donné de vivre !

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Orange Blossom Interview de la chanteuse Hend Ahmed :

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