Le lundi 8 juin
2015, je suis invitée par Louise pour
voir Cat’s Eyes, qui assure la
première partie d’Orange Blossom. Un
tel patronyme m’enchante, bien sûr, et je m’empresse d’aller sur Soundcloud écouter
les titres de son EP électro « The Giant »
tout juste sorti.
Ah ! Quelle
douceur, quelle délicatesse, quelle pureté de ces sons invitant au voyage,
quelle belle voix que celle de Xan
Sujuan, artiste chinoise, admirablement mixée ! La flûte traversière
occupe une place de choix, Marine
Thibault en joue avec élégance, manie ses machines de façon tout à la fois
experte et raffinée. Me voilà bien emballée !
Cerise sur le
gâteau, je vais pouvoir assister de nouveau à un concert d’Orange Blossom (dont le dernier album « Under the Shade of Violets » m’accompagne si souvent)
dans cette salle magnifique qu’est le Trianon !
L’invitation est inespérée, le prix du billet (30 €) m’avait fait déclarer
forfait…
Pour aller à Anvers
en voiture, même un lundi en fin d’après-midi, il faut de la patience :
c’est embouteillé dès la Porte de la Villette et encore plus après, Boulevard
de la Chapelle. J’apprends plus tard que c’est ce jour-là qu’a eu lieu le
démantèlement (musclé) du campement des réfugiés, Porte de la Chapelle. J’ai l’opportunité
d’une place libre de stationnement près de la station de métro
Barbès-Rochechouart. Je ferai le reste du chemin à pied, ce n’est pas
loin !
Voilà, j’y suis,
Boulevard de Rochechouart : je m’installe au café restaurant du Petit Trianon (depuis 1898) tout proche
de la salle mythique l’Élysée Montmartre,
fermée depuis son incendie et actuellement en réfection de façade. Je commande
un verre de Riesling, puis un deuxième.
Dix-neuf heures
trente : il est temps pour moi
de me présenter au Trianon pour
réceptionner mon invitation. Je ne voudrais surtout pas arriver en retard pour
la prestation solo de Cat’s Eyes !
Je vais me poster devant la scène, sur la gauche, il y a de la place. De part
et d’autre des machines, sont suspendus des lampions rouge vif.
Marine Thibault,
jeune femme brune aux cheveux retenus par un chignon, aux yeux de chat
rehaussés par du khôl, de longues boucles d’oreilles scintillantes, une petite
robe bleue sombre mettant en valeur sa beauté plastique, fait son apparition et
déclenche sa musique légère et sautillante, influencée par les traditions
asiatiques. Elle joue de la flûte, traversière ou de bambou.
Les rythmes et les
sons électroniques sont du plus bel effet, je reconnais et apprécie d’autant
plus les compositions précédemment écoutées sur Internet. Sa présence gracieuse
et concentrée (elle est aussi DJ) ravi le public, qui lui fait un accueil
chaleureux.
Cat’s Eyes
Facebook :
Cat’s Eyes
Soundcloud :
Cat’s Eyes Youtube
@ Trianon :
Oh là là !
Orange Blossom a mis les petits
plats dans les grands ! Un quatuor à cordes accompagne PJ Chabot, le
violoniste. Le concert commence avec la reprise de la Gnossienne numéro 1 d’Erik
Satie (que je jouais, dans mes jeunes années, au piano), celle que l’on
retrouve sur l’album, dans « Ya
Sîdî ».
La chanteuse
égyptienne Hend Ahmed est sur scène
avec une seconde chanteuse, tout aussi souriante et charmante, Carlos Robles Arenas s’active à la
batterie et aux samplers ; il y a aussi un joueur de djembé, un pianiste,
un guitariste qui arrive un peu plus tard…
Tous les titres
de « Under the Shade of
Violets » (2014) sont joués ou presque, d’autres excellents aussi du
disque précédent « Everything Must
Change » (2005), un (au moins) du premier
album éponyme (1997) dont j’ai usé le CD à force de l’écouter…
Je ne prends
pas de notes pour reconstituer la setlist, j’ai bien autre chose à faire, comme
d’ailleurs la majorité des spectateurs-trices se trouvant dans la fosse (il y a
aussi beaucoup de monde assis, au balcon), c’est-à-dire DANSER.
Je saute, les
bras en l’air, je rebondis, je frappe dans mes mains, j’ôte mes nu-pieds pour
être en contact avec le moelleux de la moquette. Transportée, je bouge la tête,
mon corps oscille, chaloupe, virevolte, mes bras se balancent en cadence, mes
jambes marquent le tempo, la joie s’invite sur mon visage, mon plaisir est
suprême, partagé par toutes ces autres personnes, en transe, elles aussi.
Le lendemain et
les jours suivants, l’âge de mes artères se rappellera à moi sous la forme de
douleurs au niveau des cervicales et de la colonne vertébrale… Ce n’est qu’un
moindre mal, comparé à tout ce bien qui m’a été donné de vivre !
Orange Blossom
Facebook :
Orange Blossom
Live @ FIP :
Orange Blossom
Interview de la chanteuse Hend Ahmed :
Orange Blossom
Mes écrits sur ce blog à leur sujet :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire