mercredi 13 janvier 2016

Noël aux Pays-Bas, fin d'année en Belgique


Amsterdam, Haarlem, Bruges, Bruxelles, 25 au 30 décembre 2015


Voilà, j’y étais. Le 25 décembre 2015, à onze heures du matin, je déposais mes bagages à mon hôtel, très facile à trouver à partir de la gare, puis je partais en balade en remontant Warmoesstraat, destination le petit café où j’aime bien aller quand j’arrive à Amsterdam. Place De Dam, Koninklijk Paleis, Raadhuisstraat, Singel, Herengracht…

Après, j’avais décidé d’aller à la Synagogue Portugaise, en suivant Singel et son marché aux fleurs, en traversant l’Amstel et ses superbes points de vue. Je m’étais renseignée : elle accueillait le public en ce jour de Noël et le musée de l’histoire juive, tout proche, aussi. Je savais largement comment passer mon vendredi après-midi.

J’apprends nombre de choses sur la religion juive au cours de mes visites grâce à l’audioguide, compris dans le prix du billet. Ainsi, dans cette synagogue, il n’y a pas une once d’électricité, seules les grandes fenêtres apportent de la lumière et un peu de chaleur ; on s’éclaire grâce aux bougies suspendues aux grands lustres, aux cierges dans les chandeliers.

Quand je sors du musée, il fait déjà presque nuit. J’en sais un peu plus encore sur l’extermination des Juifs quand les Nazis occupaient les Pays-Bas, j’apprends l’existence du camp de regroupement et de transit de Westerbork avec tous ses baraquements et ses quais parfaitement aménagés direction la mort, et de l’ancien théâtre Hollandsche Schouwburg où l’on a parqué les gens dans des conditions abominables. C’est maintenant un mémorial, je m’y rendrai le surlendemain.

Pas question d’aller tout de suite à l’hôtel, je m’offre une petite pause dans un café pris au hasard, avant d’aller sur Rembrandt Plein où il y a trop de monde pour moi, trop de chalets de Noël. Je continue sur Herengracht où je vois les premières sculptures lumineuses du Light Festival, l’une des autres raisons pour lesquelles je suis venue à Amsterdam, en plein hiver. J’en verrai plus le lendemain soir, je suivrai le parcours nocturne, m’enthousiasmant, ici et là, sur la beauté des œuvres de lumière.

Je marche tout au long de Haarlemerstraat, je regarde les vitrines artistiquement décorées, les façades aux céramiques ouvragées, je prends un canal « parallèle » que je connais déjà, Brouwersgracht, pour retourner vers le centre. Je ferai un tour dans le Quartier Chinois et dans le Quartier Rouge, à deux pas de mon hôtel, avant de monter dans ma chambre.

Ce fut une belle journée de Noël, très réussie, telle que je la voulais, ailleurs que seule chez moi, ailleurs qu’en famille. Et aux Pays-Bas, comme le Lendemain de Noël est aussi un jour férié, j’apprécierai le calme, le charme et la douceur de vivre d’Haarlem, où je me rendrai en train, à peine une demi-heure depuis Centraal Station.

J’aime prendre le train, j’aime voyager en train, arriver dans une gare, y prendre mes repères, découvrir une ville à partir de sa gare. Je serai de nouveau comblée en prenant le train pour Bruges, depuis Bruxelles, en marchant dans la gare jusqu’à la sortie, avec les mêmes émotions qu’en arrivant à Venise, l’été dernier.

Bruges, 28 décembre 2015, dix degrés au-dessus de zéro, soleil doré, vaporeux, rasant tout au long du jour, c’est sublime, forcément ! Minnewater, le Béguinage, les quatre moulins à vent, le Café Vlissinghe, la Place Jan van Eyck, le Beffroi, le Markt, ses calèches, ses baraques à frites, l’Église Notre-Dame, l’Hôpital Saint-Jean, le Quai du Rosaire, cet air de printemps…

Bruxelles, 29 décembre 2015, direction Place du Jeu-de-Balle, où je compte m’offrir un petit-déjeuner dans l’un ou l’autre de ses cafés typiques. Ce sera Chez Aline, au franc parler bruxellois, mélangeant le français et le flamand, avec tartines beurrées et fromage, deux cafés noirs. La célèbre Place du Jeu-de-Balle, quartier des puces et des antiquaires, à ciel ouvert, les objets posés par terre : Tintin y  achète une maquette de bateau, dans « Le Secret de la Licorne », tandis que les Dupont-Dupond tentent d’y arrêter des pickpockets.

Je me dirige vers le Palais de Justice, qu’on ne peut pas louper, vu sa taille très imposante et sa situation en hauteur. Je m’octroierai une visite libre, et gratuite, après le passage d’un portique sécurisé comme dans les aéroports. J’évoluerai dans les longs couloirs et les grands escaliers, je parcourrai des salles immenses, entreverrai les tribunaux, dans des senteurs de bois ciré et de vieilles pierres.

Je descends vers le Palais Royal, la Place des Musées, je prends des photos, je fais du tourisme. Prise par mon élan, je traverse le Parc de Bruxelles jusqu’à la Rue des Lois, je décide de la remonter jusqu’au Parc du Cinquantenaire et sa célèbre porte. Une bonne trotte ! 

Je traverserai le quartier européen, je verrai qu’à côté du Pavillon Horta se trouve la Grande Mosquée, je prendrai cette même Rue des Lois en sens inverse, jusqu’au café 1900 À la Mort Subite, où je m’offrirai une Kriek à la pression accompagnée de dés de fromage jeune… Une pause appréciée et bien méritée !

Il faut tout de même que j’aille sur la Grand-Place, que je me balade dans le centre historique ! Je passe par les Galeries Saint-Hubert, et là… J’en prends plein la vue, une fois de plus ! Tous ces joyaux architecturaux réunis ici-même ! Les festivités se préparent, pour le 31. Bien avant la Place de la Bourse, le Boulevard Anspach est fermé à tous véhicules à moteur, réservé aux piétons, aux cyclistes, aux animations de rue, jusque bien après la Place de Brouckère.

Le lendemain, j’irai à Jette, par le tram 51, pour visiter la maison où René Magritte a vécu, avec sa femme Georgette, de 1930 à 1954, rue Esseghem, 135. C’est très impressionnant de voir leur salon, leur chambre, la « salle à manger-atelier », la petite cuisine, la salle de bains, le Studio Dongo au fond du jardin, pour les « travaux imbéciles » (projets de publicités) et les réunions entre surréalistes…

Maintenant je vais vous raconter une histoire belge. La chambre où je loge, à l’hôtel, est très bien, rien à dire, le personnel d’accueil est courtois, sympathique. Là où ça pèche, c’est pour les chaînes reçues par satellite. Je n’ai pas la télé chez moi, mais quand je voyage, j’aime la regarder dans ma chambre d’hôtel, zappant d’un programme local à l’autre, prenant connaissance des informations, vite fait, sur BFM ou autre. Je n’ai ni smartphone, ni PC, ni tablette. Quand je pars, j’en profite pour me déconnecter d’Internet.

Eh bien là, des chaînes en allemand, en italien, quelques-unes en français, aucune en néerlandais, ni aucun programme belge. Ça alors ! Je manipule la télécommande pour trouver une solution, mais sans succès. Je regarde des redifs sur LCP, la chaîne parlementaire. Le lendemain, je demande au monsieur, à l’accueil,  si c’est « normal » de ne pas avoir les chaînes belges. Il me répond qu’effectivement il y a un problème de raccordement, que le patron doit voir ça.

Je sentais bien qu’il se passait quelque chose à Bruxelles, j’entendais tout de même beaucoup les sirènes de police, je voyais des militaires un peu partout, des pompiers, des agents de sécurité… Mais bon, je restais détendue, pas vraiment inquiète.

Le 30 décembre après-midi, la fête continuait de s’installer, dans le centre-ville, quand j’y suis passée, avant d’aller récupérer mes bagages à l’hôtel puis de marcher vers la gare Bruxelles-Midi pour prendre mon Thalys. Je n’ai été contrôlée ni au départ, ni à l’arrivée, Gare du Nord.

C’est en rentrant chez moi et en écoutant la radio que j’ai appris que toutes les manifestations du 31 décembre à Bruxelles avaient été annulées à cause des menaces d’attentats terroristes planant sur la ville, du niveau d’alerte très élevé.

J’eus ainsi rapidement des nouvelles fraîches de la Belgique à mon retour en France.

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