samedi 11 janvier 2014

La Pépinière On Stage

Le 13 décembre 2013, aux Cuizines de Chelles

On en parlait déjà en juin, de cette soirée réunissant les groupes de la Pépinière 2013 ! De jeunes pousses prometteuses (certaines ayant déjà fait du chemin) sélectionnées par les 28 adhérents du réseau Pince Oreilles, à voir dans les conditions du live, à raison de vingt minutes par prestation…
Le public est venu nombreux au rendez-vous. L’entrée est gratuite, c’est l’occasion de soutenir son groupe fétiche, de découvrir les autres ; les styles sont particulièrement variés, montrant la diversité de l’expression musicale en Seine-et-Marne.
Sur les dix groupes de la Pépinière 2013, neuf jouent ce soir ; comme cela peut malheureusement arriver, Fi/she/s a splitté. Tout est minutieusement organisé : trois scènes ont été installées, permettant de passer d’un concert à l’autre. À peine une formation a-t-elle fini de jouer ici, qu’un autre set commence ailleurs !
Le trio Why Not Cherie ouvre le bal dans la grande salle avec la guitare mélodique de Julien, la batterie de Franck et le chant puissant de la blonde Nasthasia, le tout agrémenté de samples et de rythmiques électroniques. C’est rock, soul, trip-hop, pêchu. Le groupe est accompagné par la salle de concert l’Empreinte, à Savigny-le-Temple. Un album est en préparation (avec l’orchestre philharmonique de Torcy) pour septembre 2014.
Le trio suivant est Sparky In The Clouds qui séduit l’auditoire du Club (espace situé en face du bar) par son esprit assurément « pub anglais », son énergie communicative, ses belles harmonies vocales mêlées à celles d’une guitare folk, blues, jazz. Le groupe est né de la rencontre des sœurs Perkins (Miranda et Bryony), citoyennes britanniques, et de Mathias Castagné, ex-membre de La Crevette d’Acier. Un grand succès !
Retour dans la grande salle pour apprécier le travail scénique de Minuit6heures, répétant depuis dix bonnes années aux 18 Marches (Moissy-Cramayel) sous le regard bienveillant de Quentin Grapperon, directeur de la structure. L’émotion est là, les textes sont poétiques, efficaces, optimistes ; c’est un set très abouti, en version quatuor avec Ken à la batterie. Jon-K répond présent à la guitare, RizThaï est bon pied bon œil à la basse, H.Dock irradie en costume de pirate.
Pas le temps de dire ouf, G.Nova officie au Studio 2, l’une des salles de répétition pour les groupes chellois. Le décor est planté : bouquet lumineux blanc, éclairages rouges, grand éventail accroché au mur… Les musiciens sont vêtus de costumes japonais. Kowasu est aux percussions et aux programmations numériques, Kasumi aux guitares et au shamisen (luth à trois cordes), Yume joue du violon et chante. La musique, entre tradition et modernité, dégage quelque chose de doux, de reposant.
Aucun répit pour ceux/celles qui veulent profiter pleinement de tous les groupes ! Le hip-hop de SickMatic envoie le bois dans la grande salle, avec son flow bien balancé et un gros son. Trois chanteurs (Matthieu, Sick, So) et un beatmaker (MistaMaff) : voici une formule percutante avec des textes parlant du quotidien, humoristiques ou plus dramatiques. L’EP trois titres « BlackMatic » est paru en mars 2013.
Au Club, Inti attaque tambour battant et se déchaîne dans un mélange imparable de ska et de rock, sur des sons afros ou latinos. Le chanteur et guitariste rythmique Pedro, d’origine péruvienne, retient l’attention du public par son jeu électrisé, ainsi que Kevin le trompettiste, aux superbes dreadlocks. Un deuxième album est en cours de création, puisant son inspiration dans les nombreuses expériences live faites par le groupe ces dernières années.
Quand le metal ouvragé de Doppelgänger incendie la grande salle, c’est doux et rugueux à la fois, calme et violent, sombre et lumineux, mélancolique et torturé. Cela ne laisse pas indifférent lorsque l’on connaît la signification de ce terme choisi pour nom par le quatuor : c’est le double, le sosie des histoires fantastiques, le docteur Jekyll et le mister Hyde…
D’autres réjouissances attendent les spectateurs avec Orange Sky, dans un Studio 2 bondé, surchauffé, dégoulinant de sueur. Le duo originel joue ce soir avec deux nouveaux membres : une demoiselle aux claviers et à la basse, et le bien nommé Edouard Lebrun, batteur de Jean Jean ! C’est un festival bruitiste haut en couleurs et en sensations, une expérience extrême dont on ne sort pas indemne, certes, mais très satisfait.
Qui n’a pas vu La Nébuleuse d’Hima n’a encore rien vu ! Son apparition (formation réduite) en clôture de cette soirée-marathon crée le choc, mobilise l’énergie restante, bouscule les aprioris sur tel ou tel style musical. Faustine est au chant et occupe toute la scène, Audrey est aux claviers et aux programmations numériques, il y a un DJ, deux guitaristes… Ça oscille entre le hardcore, le metal, l’électro, le hip-hop ; les contours ne sont jamais bien définis, c’est ce qui fait la force du collectif, unique en son genre.
Tout bon public qui se respecte ne partira pas sans avoir échangé avec les musicien(ne)s, disponibles et demandeurs de retours sur leur prestation. Il faut aussi être passé au stand marchandising pour se procurer la compilation (gratuite) de la Pépinière 2013, et acheter l’album de l’un de ces fameux groupes du 77 !
Ce live report figure dans le numéro 41 du Transistor, qui vient juste de paraître !

On peut feuilleter numériquement le magazine en suivant ce lien :

Et maintenant, moult photos de cette soirée exceptionnelle !
Why Not Cherie
Why Not Cherie
Why Not Cherie
Sparkly In The Clouds
Sparkly In The Clouds
Sparkly In The Clouds
Sparkly In The Clouds
Minuit6heures
Minuit6heures
Minuit6heures
Minuit6heures
G.Nova
G.Nova
G.Nova
G.Nova
SickMatic
SickMatic
SickMatic
Inti
Inti
Inti
Inti
Inti
Doppelgänger
Doppelgänger
Doppelgänger
Doppelgänger
Orange Sky (public)
Orange Sky
Orange Sky
Orange Sky
Orange Sky
La Nébuleuse d'Hima
La Nébuleuse d'Hima
La Nébuleuse d'Hima
La Nébuleuse d'Hima
La Nébuleuse d'Hima
La Nébuleuse d'Hima
Final

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