De
septembre 2011 à juin 2012, le groupe parisien était en résidence à la Loge, petite
salle intimiste et conviviale, où il a donné un concert par mois, permettant au
public de découvrir leurs nouvelles compositions. Nous avions fait connaissance
avec Emmanuel Mario, batteur venu compléter le duo originel composé d’Armelle
Pioline (chant, guitare, clavier, percussions) et de Mocke aux guitares.
Un
an et un nouvel album plus tard, « Sidération » (le cinquième) qui a
pu voir le jour grâce à une campagne de crowdfunding (financement participatif)
rondement menée, Holden est sur la scène de la Maroquinerie le 4 juillet 2013 avec un quatrième
membre à la basse, Sébastien Hoog. Le répertoire est tout à la fois pop, rock, chanson,
expérimental, bruitiste et débordant d’énergie.
La
première partie est LALAfactory avec Julie Gasnier (chant, machines) et le
guitariste Daniel Valdenaire. Le duo crée des contrastes, des dissonances,
provoque des heurts entre les riffs de guitare, les séquences synthétiques et la
voix douce, un peu en retrait. Lui, tête penchée en avant, cheveux dans les
yeux et elle, gracieuse ou robotique, ont deux albums à leur actif :
« 1 puis 2 », « Une éponge l’autre ».
La salle se remplit à l’entracte puis Holden entame « Madrid » avec une belle intro aux guitares avant l’arrivée du chant d’Armelle Pioline, radieuse et lumineuse. On enchaîne avec « Quel ami » (agrémenté de samples de piano et de violon), un titre du dernier album.
Il
y aura évidemment beaucoup d’autres chansons de « Sidération » au
cours de la soirée, mêlées à de plus anciennes : « Dans la
glace » et ses battements de mains, « Un toit étranger » et sa mélodie
époustouflante (album « Fantomatisme »), la mélancolie de « C’est plus
pareil » et de « La saison des touristes » (album
« Pedrolira »), « Sur le pavé » issue, comme
« Madrid », de « Chevrotine » dont le refrain (C’est moi
qu’on abandonne, qu’on met sur le pavé, seule avec ma couronne, sur le pavé…)
est chanté par un public ravi, comblé, chauffé à bloc.
De
« Sidération », tout juste sorti le 24 juin 2013, nous écouterons
« L’ivresse » et ses lendemains flous, un « B&B » folk
à souhait, « L’air de la vie » et ses questions existentielles, le
minimaliste « Quelques-uns savaient », le sautillant « Les
bouteilles du ciel », le sidérant « C’est pas des mots », l’apaisant
« Rapproche-le (ton amour) » qui prend d’un coup un sens nouveau sur
scène, non perçu lors de l’écoute du disque.
Un
bon concert ne se fait pas sans les rappels, nous en aurons deux ce
soir-là : au premier le jazzy « Dès demain », le tumultueux
« La machine », le populaire « Une fraction de seconde »
puis au deuxième, à la demande des spectateurs, l’émouvant « Ce que
je suis », ode à la folie ordinaire, au droit de « péter les
plombs », de « sortir des rails »… Armelle Pioline, les larmes
aux yeux, visiblement émue, remercie infiniment son auditoire pour son accueil,
qui le lui rend par des applaudissements nourris.
Holden
entreprend une tournée à l’automne, qui débutera le 14 octobre à Nice en première
partie de Jean-Louis Murat. Il y aura une nouvelle date parisienne au Café de
la Danse le 19 octobre, puis le départ pour le Chili, le Brésil et New York
avant d’entamer une tournée nationale en novembre !
Ce compte rendu a été écrit pour le site Web du magazine Sur la même Longueur d'Ondes, consultable à cette adresse :
La chronique de « Sidération » se trouve dans le numéro d’été (le
68) du magazine ! Et consultable ici !
Liens vers des comptes rendus de concerts plus anciens de Holden :
Photos de Holden à la Maroquinerie, le 4 juillet 2013 :
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