lundi 12 juillet 2010

Quatre sorties musicales 2/4 Wire

Siméo et Féloche à File 7 le 22 mai, Wire à la Maroquinerie le 24, MAM (Musique Acoustique Machines) au studio de l'Ermitage le 7 juin, Prohom et Pigalle aux Trois Baudets le 24… À chaque fois une bonne raison de sortir, l'occasion de voir jouer les musiciens devant un public, avoir du plaisir à les écouter, chacun dans son registre.

Comptes rendus des concerts et photos perso…

Deuxième sortie :

Maroquinerie, lundi 24 mai 2010 (Wire)

http://www.lamaroquinerie.fr

Le légendaire groupe punk rock britannique Wire (fondé en 1976) avec son leader Colin Newman était en concert au 23 rue Boyer, sur une tournée française de six dates : Lille, Rouen, Brest, Paris, Lyon, Bordeaux. Démarrée à Londres le 24 février, la tournée de Wire s'est poursuivie au mois de mars en Italie, en Allemagne et en Autriche. Après la France, ils ont rejoint l'Espagne pour le Primavera Sound festival de Barcelone le 28 mai.

Mon ami JFred ne voulait les rater pour rien au monde, c'est un fervent admirateur ! Nous étions venus écouter ici même, il y a quelque temps, le groupe Githead, formé par Colin Newman et son épouse, Malka Spigel (bassiste, excusez du peu, de Minimal Compact).

Nous les voyons en bonne forme, bien remontés, défendant bec et ongles "Object 47", dernier album en date. C'est carré, puissant, énergique. Le noyau dur (Colin Newman : chant/guitare, Graham Lewis : basse, Robert Grey alias Gotobed : batterie) est accompagné d'une jeune recrue à la guitare. Les fans trouveront ci-dessous une copie de la setlist. Dans le public, je n'ai pas vu Charles de Goal, qui revendique depuis toujours, dans sa musique, les influences de Wire. Donnait-il lui-même un concert ce soir-là ?

La première partie, APSE, ne me laisse pas un souvenir impérissable, si ce n'est une effusion de sons aigus, distordus, de lumières aveuglantes et de fumigènes. "Beaucoup de bruit pour rien."

http://www.pinkflag.com

http://www.myspace.com/wirehq

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wire_(groupe)

Mon article sur Githead :

http://elsasong.hautetfort.com/archive/2007/06/23/githead-a-la-maroquinerie.html


Quatre sorties musicales 3/4 Musique Acoustique Machines

Siméo et Féloche à File 7 le 22 mai, Wire à la Maroquinerie le 24, MAM (Musique Acoustique Machines) au studio de l'Ermitage le 7 juin, Prohom et Pigalle aux Trois Baudets le 24… À chaque fois une bonne raison de sortir, l'occasion de voir jouer les musiciens devant un public, avoir du plaisir à les écouter, chacun dans son registre.
Comptes rendus des concerts et photos perso…
Troisième sortie :
Ermitage, lundi 7 juin 2010 (MAM)
MAM est venu à moi en la personne de François Michaud, violoniste et altiste du groupe, également musicien additionnel de Thomasi (dont j'ai défendu les albums "Lundi dans la lune" et "Le bazar du bizarre" pour Longueur d'Ondes). François m'a téléphoné pour me parler de son travail avec MAM, du nouvel album qui sortait, de l'éventualité d'un article ou d'une chronique… La chronique de "Meddled times/Temps mêlés" est parue dans le numéro 54 (Avril/Juin 2010) de Longueur d'Ondes.
Je me devais de voir MAM en concert, car ces "Temps mêlés" sont aussi un spectacle (orchestré par Maurice l'Ampoule), avec des installations, des vidéos, une trame narrative…
Après une première partie catastrophique (généralement je suis bon public mais là, le duo "Rôle de dame", c'était franchement mauvais), place aux images poétiques, aux dialogues subtils entre le violon et l'accordéon (Viviane Arnoux, compagne de François), aux rythmes et boucles électroniques groovy (Fabulous Fab) agrémentés d'une "batterie humaine" en la personne de Norbert Lucarain (du groupe General Electriks).
Dernièrement, MAM était au Canada, à Ottawa. Le groupe continue son aventure en France cet été, et une tournée au Brésil est annoncée à l'automne dans le cadre d'un jumelage entre le festival "Le grand soufflet" et un festival d'accordéon brésilien. Les musiciens joueront "à nu", sans décor ni vidéo, ce qui mettra encore davantage en avant le jeu des instruments acoustiques.
Ma chronique de MAM :

Quatre sorties musicales 4/4 Prohom + Pigalle

Siméo et Féloche à File 7 le 22 mai, Wire à la Maroquinerie le 24, MAM (Musique Acoustique Machines) au studio de l'Ermitage le 7 juin, Prohom et Pigalle aux Trois Baudets le 24… À chaque fois une bonne raison de sortir, l'occasion de voir jouer les musiciens devant un public, avoir du plaisir à les écouter, chacun dans son registre.

Comptes rendus des concerts et photos perso…

Quatrième sortie :

Trois Baudets, jeudi 24 juin 2010 (Prohom + Pigalle)

http://www.lestroisbaudets.com

Depuis un an, Longueur d'Ondes organise régulièrement des soirées dans cet équipement culturel de la Ville de Paris entièrement remis à neuf qui accueillit, en son temps, le fleuron de la chanson française (Jeanne Moreau, Juliette Gréco, Jacques Brel, Georges Brassens, Boris Vian, Mouloudji, Serge Gainsbourg, Boby Lapoine…) puis les effeuilleuses (période Erotika). Depuis un an, je n'avais pas été fichue de m'y rendre !

Voilà, c'est chose faite ce jeudi 24 juin particulièrement chaud et ensoleillé. La soirée commence au restaurant des Trois Baudets, où je retrouve quelques-unes des fines plumes du magazine : Marie Charrel, Eric Nahon, Alain Dodeler, éminent photographe et Serge Beyer, rédacteur en chef. Je discute aussi avec Estelle, qui part se marier en Bretagne. Le numéro d'été, le 55, vient juste d'être livré, je repartirai avec un carton sous le bras, à diffuser largement sur le nord Seine-et-Marne.

Le lyonnais Philippe Prohom (chant, guitare, programmations), déjà auteur de trois albums aux sonorités rock, officie actuellement en duo avec son complice Christian Fradin (piano, chœurs, programmations). La prestation m'emballe : avec cette formule électro-acoustique, les textes, de très bonne facture, sont mis en valeur et font mouche.

Il y a des chansons que je découvre, d'autres que je connaissais déjà, comme l'excellent "Ça oublie d'aimer" que l'on retrouve dans l'album "Prohom" (2002), le tubesque "De face" présent sur "Peu importe" (2004) et l'étonnant "Mon étiquette" gravé sur "Allers retours" (2007). Signalons que Prohom s'est excusé auprès du public d'avoir été "grossier" (juste un peu), c'est le titre de l'une de ses chansons (qu'il n'a pas chantée ce soir-là), valant le coup d'être écoutée !

Un EP quatre titres sort cet été en vinyle et en numérique, avec trois inédits et une reprise. Le quatrième album est en préparation, la signature est officielle chez Chrysalis !

http://www.prohom.com

http://www.myspace.com/pprohom

http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Prohom

Ensuite, place au mythique Pigalle, à François Hadji-Lazaro et ses acolytes, toujours bon pied bon œil, d'ailleurs nous n'en sommes pas loin (de la place Pigalle). L'album "Des espoirs" est sorti en février 2010 chez Saucissong Records (mais oui) et François (avec ses belles bretelles) a fait la couv du numéro 53 de Longueur d'Ondes.

Oscillant entre punk, ska, folk et chanson réaliste, Pigalle met le feu aux BBB et fait danser la salle, malgré les thèmes graves de certaines chansons (le poignant "Il te tape"). Je pars avant la fin, il y a classe demain…

http://www.myspace.com/pigalleofficiel

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pigalle_(groupe)


samedi 3 juillet 2010

Un printemps 2010

Fontainebleau (77)

Fontainebleau (77)

Fontainebleau (77)

Fontainebleau (77)

Moret-sur-Loing (77)

Moret-sur-Loing (77)

Barbizon (77)

Barbizon (77)

Nanteuil-lès-Meaux (77)

Rando de Suizy-le-Franc (51)

Rando de Suizy-le-Franc (51)

Rando de Suizy-le-Franc (51)

Rando de Suizy-le-Franc (51)

Rando de Suizy-le-Franc (51)

Champs-Élysées, Paris (75)

Champs-Élysées, Paris (75)

Champs-Élysées, Paris (75)

Champs-Élysées, Paris (75)

Opération "Nature Capitale", 23 et 24 mai 2010 :
http://resonance.naturecapitale.com

dimanche 27 juin 2010

Longueur d'Ondes #55

Voici le nouveau numéro du magazine qu'on n'achète pas, à lire durant tout l'été 2010, avec les très populaires Hocus Pocus en couverture !
Nombre d'artistes ont retenu mon attention, dans des registres divers, présentant des projets étonnants, originaux, lorgnant vers l'expérimental, plutôt loin de la chanson française traditionnelle, ça change !
Pas d'interviews, mais huit chroniques écrites, comme toujours, de façon consciencieuse et motivée. Je présente ici les versions originales communiquées à la rédaction de LO, non retouchées (parfois à tort) ni modifiées (créant des coquilles qui ne sont pas de mon fait).
Avec, dans l'ordre d'apparition :
-A CYANO "Dans le secret des cercles" (Nitroso Records)
-AKEIKOI "Sénoufo" (Hors-Normes Productions / Mosaic Music Distribution)
-MANUEL BIENVENU "Bring me the head of Manuel Bienvenu" (Double Bind / Rue Stendhal)
-DASHA & VORSE "Karosia" (Hellebore / Hors de portée)
-PAPAYA CAKE "Time's Paraguay" (Patch Work Production)
-MARC PETIGUYOT "Restera" (Autoproduit)
-PRIMAA "Re-fused" (7Music / Mosaic Music Distribution)
-THE SMALL TIES "Flying ties" (Autoproduit)

Pour l'Internet c'est par ici :
http://www.longueurdondes.com
http://www.myspace.com/longueurdondes

A CYANO
"Dans le secret des cercles"

(Nitroso Records)

Ce bel album, original et captivant de bout en bout, nous vient du Morbihan, pays des menhirs par excellence. Erigés en alignements, on les trouve aussi disposés en cercles, de façon bien plus rare ! Est-ce dans ces hauts lieux de la préhistoire, chargés de magie et de mystère, que Fred, tête pensante du groupe, a trouvé son inspiration ? Nous aurons un début de réponse en écoutant "Paranoïa" : "Une image brûle dans le flot de l'horizon, dans le secret des cercles, désordre et confusion…" Les dix titres courts et intenses mêlent guitares acoustiques et électriques, avec effets de larsen ou de réverb donnant une impression de profondeur et d'étrangeté. Nous sommes sur des terres peu souvent explorées, où souffle un vent de liberté qui ne peut que toucher. A Cyano en est à son deuxième projet en moins d'un an ("L'obsession du chaos" date de juin 2009) et travaille déjà sur un troisième LP "avec batterie, plus électrique".

AKEIKOI
"Sénoufo"
(Hors-Normes Productions / Mosaic Music Distribution)
Nous nous souvenons bien des Caline Georgette, combo rock détonnant des nineties, formé par les trois frères Livenais ! Nous les avions un peu oubliés, eux n'ont jamais arrêté la musique, travaillant avec des artistes de tout horizon, voyageant en Afrique. De leur rencontre avec l'Ivoirien Lassina Coulibaly et sa troupe Yelemba naît le groupe Akeïkoi, mélangeant instruments ethniques et électriques, avec un répertoire traditionnel qui laisse une place de choix aux chants, aux rythmes, à la danse. Après "Binkafô" (2002) voici "Sénoufo", lumineux, énergique, jubilatoire. "Soumalé" et ses chœurs féminins séculaires mettent en garde contre la disparition de la culture des Sénoufos, ethnie de Côte d'Ivoire. Sur "Yébin" et "Pé-poro" soufflent des cuivres aux accents latinos, "Sortie des initiés" nous conduit à la transe, "Gopolo" et "Koloye" sonnent blues… Les dix titres illustrent une fusion afro-rock maîtrisée, réussie.

MANUEL BIENVENU
"Bring me the head of Manuel Bienvenu"
(Double Bind / Rue Stendhal)
Ce musicien français dont on veut la tête a travaillé, entre autres, avec Bed sur l'album "New Lines" (2004). Manuel Bienvenu, qui a résidé un temps au Japon, est aussi l'auteur de deux projets solo : "Elephant Home" (2005) et le fameux "Bring me the head…" lequel, après un pressage japonais en 2007, bénéficie aujourd'hui d'une sortie hexagonale officielle et largement méritée ! Accompagné du batteur Jean-Michel Pirès (NLF3, Married Monk, Tiersen, Bed…) le multi instrumentiste, d'abord guitariste, a étoffé ses compositions d'overdubs (enregistrements additionnels) de tout acabit : voix, piano, clavecin, orgue, Casio, trompette, bouzouki, cora… Ces sons contribuent à créer des ambiances oniriques, intimistes et teintent le disque d'humeurs joyeuses, enjouées. Loin des querelles de genres, l'écoute donne un plaisir simple, renouvelé. La présente édition offre "Newsprint" en bonus, qui ravira néophytes et initiés.

DASHA & VORSE
"Karosia"
(Hellebore / Hors de portée)
Sur la pochette, ces silhouettes d'une petite fille et d'un gros ours : les héros d'un nouveau jeu pour console ? Les personnages d'une légende oubliée ? Ils se nomment Dasha & Vörse, elle chante, il est aux machines, elle est de l'Est (de l'Europe), il est du Sud-Ouest (de la France), ils ont mis leurs talents en commun pour créer un univers musical singulier, à la fois sombre et lumineux, fluide et mystérieux. "Karosia", troisième album du duo franco-russe (fondé en 2003), s'ouvre sur "Torsion" et ses martèlements électroniques, ses gros synthés lancinants montant en intensité, la voix grave et blues qui s'élève soudain dans les aigus, les guitares cristallines, répétitives… Nous avons des frissons, nous partons loin, vers des contrées battues par les vents, les sons s'y font lourds, cinglants, aiguisés. Sous le charme, nous pensons à d'autres chanteuses envoûtantes et charismatiques, comme Mona Soyoc de Kas Product.

PAPAYA CAKE
"Time's Paraguay"
(Patch Work Production)
Voilà un disque de trip hop aux quatre titres fort bien construits. L'univers sonore est charpenté, le rythme enlevé, on a plus envie de danser que de se lamenter. Basé en région PACA, ce duo atypique formé par Illys Poulpfiction au chant et Bast "Dub Trooper" aux programmations égale largement ses pairs. On pense à Smoke City, Hooverphonic, Morcheeba. Tournée en octobre 2010.

MARC PETIGUYOT
"Restera"
(Autoproduit)
Il y a des disques que l'on découvre dans sa boîte à lettres avec un courrier impersonnel et d'autres, comme "Restera", qui sont donnés de la main à la main, de l'artiste au journaliste, le dialogue et la chaleur en plus. Marc Petiguyot se raconte, revient sur son parcours de musicien, l'adolescence et sa passion pour la guitare douze cordes, ces années à composer, à écrire et à enregistrer seul ou en groupe. "Le bar du mutant" sorti en 1999 sous le nom de Petiguyot n'a, selon son auteur, connu qu'un succès d'estime. Sont alors venus les doutes, puis l'envie de travailler à nouveau, de faire des chansons en toute liberté, en utilisant le numérique… Les onze titres proposés, folk, rock, blues, en force ou en douceur, ont de la personnalité, dégagent sincérité et émotions, tiennent la route ! Certains textes (tous savoureux) sont co-signés avec Jean Fauque. Marc cherche un manager, un producteur, quelqu'un qui y croit.


PRIMAA
"Re-fused"
(7Music / Mosaic)
Gilles Martin, ingé-son réputé (Dominique A, Claire Diterzi, Hector Zazou, dEUS…) a mixé et masterisé ce disque instrumental de main de maître ! Nicolas Haas n'en est pas à son premier projet expérimental sous le pseudo Primaa ("Le théorème des ondes" en 2000, "Electrosphère et Nucléocubes" en 2001) et a signé deux albums de chansons. Intriguant au départ, "Re-fused" est passionnant à l'arrivée, on a de cesse de le réécouter pour se nourrir de ses belles atmosphères, très cinématographiques (clins d'œil à Morricone, Badalamenti). Les dix compositions, aux titres fantaisistes façon Satie, se structurent autour de rythmiques répétitives, sur lesquelles évoluent les guitares, le piano, les cordes, la matière sonore. Les textes joints au CD sont des invitations à laisser vagabonder l'esprit, à capter des ambiances, à visualiser les scènes. Du bonheur pour l'imaginaire, l'alliance parfaite entre acoustique et électronique.

THE SMALL TIES
"Flying ties"
(Autoproduit)
Le deuxième EP du trio lyonnais des "petites cravates", réalisé presque entièrement à la maison, donne un résultat très convaincant. Les six titres en anglais fleurent bon le rock des sixties, les guitares sont nerveuses, et mélodiques. Ces frenchies n'ont rien à envier à leurs copains d'outre-Manche, tout est là, l'esprit garage, l'attitude mod… Simple, basique, efficace.
http://www.myspace.com/thesmallties