L’album
« A New Day » réunissant les deux compères (le plus français de tous
les Jamaïcains et l’extraordinaire accordéoniste du groupe Java) est sorti fin
septembre 2013. Il fut précédé et suivi de nombreux concerts prodigieux en Île
de France et en province. La tournée reprend en cette fin d’hiver, avec une
première date le 7 mars 2014 à File 7,
salle renommée dédiée aux musiques actuelles, à Magny-le-Hongre en Seine-et-Marne.
Irie Blessed Youth,
IBY pour les intimes, ouvre agréablement la soirée avec un reggae original,
acoustique et vocal. Dans ce quatuor, un contrebassiste est aux commandes
tandis que les trois autres membres, chanteurs, sont tour à tour en voix
principale ou aux chœurs, ou encore à la guitare ou aux percussions. Leurs
compositions personnelles, roots 70’s, ainsi qu’un tribute à Bob Marley, enchantent
véritablement le public.
La
salle est remplie et chauffée à bloc quand l’homme aux dreadlocks poivre et sel
et son jeune acolyte fougueux font leur apparition, accompagnés par Markus,
human beat box (boîte à rythmes humaine), également aux percussions et aux
samplers. Les deux premiers titres sont au piano (« If you look »,
« Heart of gold »). Fixi s’est
laissé pousser les cheveux et ne porte pas sa casquette légendaire ; par
contre, Markus en a une ! Winston McAnuff est vêtu de cuir, pantalon et gilet, d’une chemise blanche, de chaussures
blanches avec lesquelles il frappe vigoureusement le plancher de la scène. Il
arbore un collier pour le moins étonnant (enfin, pas tant que ça, si l’on
connaît un peu le personnage !) fait de feuilles de ganja reliées
ensemble. C’est très seyant !
Les
morceaux suivants, issus de l’album « A New Day », sont joués à
l’accordéon : « Don’t give up », « Coconuts »,
empreints de maloya (musique traditionnelle de la Réunion), destiné à faire descendre les
esprits sur le public… « Rock soul » figure sur l’album « Paris
Rockin’ » ainsi que « Ras Child ». Il y ces chansons poignantes
et magnifiques : « What dem say », « Let him go »,
« Johnny », sonnant le blues, la soul. « Garden of love »
est repris en chœur par le public, qui danse joyeusement sur « One two
three ». Les titres « Strange » et « Things happen »,
joués au cours du set, ne figurent sur aucun des deux albums. Sont-ce des
inédits ? Des compositions plus anciennes de Winston ?
Après
une courte sortie de scène, le trio revient pour un « New day »
épuré, puis de « You and I » et du medley « Roll with me »
suivi d’une performance de Fixi à l’accordéon, montrant tout son plaisir à
jouer et sa capacité à donner une âme à son instrument. C’est grandiose.
La
magie des petites salles, c’est que l’on peut y rester à discuter après le
concert, que l’on est pas obligé de gagner rapidement la sortie et de se retrouver
dehors sans avoir pris le temps de « redescendre » après un excellent
concert. La magie des petites salles, c’est de voir arriver Winston McAnuff au
bar, de le regarder se prêter au jeu des autographes et des photos avec ses
fans, qui repartiront comblés, des petites étoiles dans les yeux.
Retrouvez
les photos du concert de Winston McAnuff & Fixi à File 7 de Marylène Eytier sur
le site de Longueur d’Ondes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire