Café de la Danse
(Paris 11e)
28 février 2013
(Paris 11e)
28 février 2013
Il fallait arriver tôt ce jeudi
soir-là si l’on voulait avoir une place assise sur les gradins du Café de la
Danse (http://www.cafedeladanse.com), les retardataires devant
"se contenter" de la fosse (assis en tailleur) ou de la mezzanine
(avec l’avantage d’être tout près du bar).
Clarika (http://www.clarikaofficiel.com) était déjà là la veille et
c’était déjà complet. La chanteuse présente son nouveau spectacle et son
sixième album : "La tournure des choses" (sorti le 21 janvier
chez AT(h)OME). Tout le monde l’aime, tout le monde a envie de la voir sur
scène, où l’on sait qu’elle excelle ! Il faudra néanmoins patienter un
peu, le temps de sa première partie, Vincha (http://www.vincha.fr), jeune gars barbu à casquette,
veste, jeans et rouflaquettes, titi parisien slam, rétro et musette, flanqué de
son acolyte Victor Belin, préposé aux multiples instruments et bruitages
divers.
Puis la voilà enfin, celle que
tout le monde attend, avec ses quatre musiciens : Philippe Desbois à la
guitare, Yann Lambotte à la basse, à la contrebasse et à la clarinette, Fanny
Rome aux claviers et aux violons, Jérémie Pontier à la batterie. La petite
brune, fine et nerveuse, démarre avec "La tournure des choses" puis
enchaîne sur "Sumangali", où il est question d’une jeune femme, en
Inde, dont la vie est dévouée à la confection de vêtements, sans autre
perspective.
La jeune femme, toute menue dans
sa combinaison short noire, danse, tourne sur elle-même, fait des bonds, tend
les bras vers les spectateurs tout acquis à sa cause. "Comment ai-je pu
imaginer une seule seconde que je pouvais me passer de vous ? " leur
lance-t-elle. Elle ajoute : "Et comment ai-je pu envisager un seul
instant que vous pouviez vous passer de moi ? " Certes, les choses
ont été dures pour elle ces derniers temps, elle a même envisagé d’arrêter sa
carrière il y a deux ans. Mais tout va bien ce soir, Clarika est souriante,
enjouée, trépidante…
"Je suis bad" (je suis
crade), "Fais-moi mâle" (s’imaginer dans la peau d’un homme),
"Et même si" (avec la contrebasse) sont toutes des chansons du
dernier album, avec une orchestration rock bien sentie. Séquence tubes et chant
du public sur les fameux "Garçons dans les vestiaires" et
"Patineurs" aux accents slaves, nostalgie avec "C’était mieux
avant" (également le titre d’une chanson de Daniel Darc, dont nous venons
d’apprendre la mort) avec show ska à la Madness de tous les musiciens, tendresse avec "Mais non mon chat"
adressé à sa fille, regrets du temps qui passe avec "Je veux des
lettres", le toujours (malheureusement) d’actualité "Bien
mérité", sur la condition féminine…
"Ça s’peut pas" nous ramène
des années en arrière, "Robbie" est craquant avec ses deux choristes
(Claire Joseph et Skye), "Oualou" met le feu à la salle, "Avec
Luc" est gentiment décalé, "Toi pour moi" fait se lever tous les
spectateurs, "Heroes" est chanté en français puis en anglais en
hommage à David Bowie, "Joker" est toujours aussi drôle et plein de
sous-entendus, "Tout est sous contrôle" dévie vers une parodie
musicale des 80’s…
Les musiciens s’amusent bien, ils sont proches et complices,
Clarika les remercie tous chaleureusement au moment des saluts, sous les
applaudissements généreux et les bravos enthousiastes. C’est le dernier rappel
au Café de la Danse, le retour au calme, le plein d’émotions avec un
"Lâche-moi" en acoustique guitare et voix, une autre chanson pour sa
fille, l’appréhension mais aussi le bonheur de la voir grandir…
Les choses prennent donc une bonne tournure pour Clarika, avec une tournée bien amorcée pour 2013 et une date parisienne d’envergure : le 28 novembre au Trianon. Très certainement nous y serons !
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