dimanche 9 mai 2010

Eiffel aux Cuizines, 10 novembre 2006


Ce compte rendu de concert a été rédigé pour le site Internet du magazine Sur la même Longueur d'Ondes, mais il a disparu depuis !

http://www.longueurdondes.com

Le revoici avec quelques photos.

Eiffel aux Cuizines, 10 novembre 2006

Soirée rock hexagonal exceptionnelle à Chelles (77), où le groupe bordelais Eiffel est venu présenter les titres de son nouvel album, "Tandoori", à paraître début 2007. Ce fut aussi l'occasion d'écouter Sammy Decoster et French Paradoxe, moins illustres, mais efficaces.

Les Cuizines, scène de musiques actuelles, est un équipement municipal dorénavant 100% non fumeur (bar et salle de concert). Tandis que les un(e)s s'en grillent une dehors, sur le parking, les autres découvrent Sammy Decoster, chant (franco ou anglophone) et guitare, pour un set romantique et fougueux. Nous voilà chez Nick Cave, Nosfell ou Jeff Buckley, avec quelque chose d'original et d'attachant. On ira dès le lendemain rendre visite à son myspace pour obtenir plus d'informations à son sujet.

http://www.myspace.com/sammydecoster

Jeune artiste de 24 ans déjà "ancien" dans le métier (guitariste dans son groupe Tornado auquel il se consacre toujours, ou de façon occasionnelle pour Ultra Orange ou Vérone), Sammy Decoster travaille actuellement à son projet solo, où il privilégie le chant en français. Il sera en concert le 7 décembre aux Bars en Trans (Rennes) et le 19 décembre à la Maroquinerie pour les présélections Ile de France du Printemps de Bourges.

Le temps de s'en jeter une bonne (bière pression), et c'est au trio seine-et-marnais French Paradoxe d'offrir ses chansons électrifiées, dont la plupart figurent sur l'album "Lô érotique rock" (sorti l'an dernier). Les versions scène sont nourries, habitées, étoffées. On vibre sur "Cages", "Moonlight hotel", Lô érotique rock", "Suite home", "Cosméthylique", "Le cadeau", "Valoche". On apprécie le lancinant "Mona" (qui se trouve sur un CD 2 titres offert lors d'une soirée aux 18 Marches, en octobre 2005), et l'inédit "RAS".

Composé de Franck Terranova à la basse et au chant, de son frère Stéphane à la guitare et de Quentin Grapperon à la batterie, French Paradoxe, avec son univers sombre et sulfureux, proche de Thiéfaine et de Bukowski, nous entraîne aux lisières de l'étrange et de la marginalité. Signalons leur passage au dernier festival Rock en Seine, dans la programmation des "Avant Seine" (groupes franciliens). On reverra le groupe samedi 2 décembre aux "10 ans des 18", à Moissy-Cramayel (77), avec le fleuron de la scène locale (Etikal Lab, I Love UFO, Un homme et une femme, et Elista).

On se tiendra au courant de leurs prochains concerts ici :

http://www.frenchparadoxe.net (lien obsolète)

ou là :

http://www.myspace.com/frenchparadoxe

Pas question de s'absenter trop longtemps si l'on veut être devant pour voir Eiffel. Le public, jeune et moins jeune, dans lequel on compte de nombreux enfants, attend le groupe impatiemment.

Après "Abricotine" en 2001 (avant Eiffel il y a eu, rappelons-nous, Oobik & the Pucks), "Le 1/4 d'heure des ahuris" en 2002, le double live "Les yeux fermés" en 2004 puis un album solo de Romain Humeau, "L'éternité de l'instant", en 2005, "Tandoori" (18 titres !) sortira le 15 janvier 2007.

En pré-tournée en novembre et en décembre, Eiffel nous livre à Chelles, en exclusivité, ses nouvelles compositions en live, à chaud, et brutes de décoffrage. On prend de plein fouet des titres aux accents lourds, graves et denses, toutes guitares dehors. Nous ne sommes pas là pour écouter ce que l'on connaît déjà. D'ailleurs, Romain Humeau nous le confirmera : "On vous emmerde gentiment et poliment, avec pas mal de nouvelles. Vous n'avez rien à quoi vous raccrocher, mais c'est voulu."

Nous découvrons treize inédits : "Shalom", "Paris Minuit", "Ma part d'ombre", "Qu'ai-je donc à donner ?", "Loony tune for the moon", "Saoul", "Bigger than the biggest", "Dispersés", "Tes vanités", "Avec des si", "Rien n'est pour de vrai", "Une à une", "Tandoori". Nous constatons que les pop songs d'"Abricotine" produisent toujours autant d'effet. On démarre au quart de tour avec "Hype" et "Inverse moi". Du "1/4 d'heure des ahuris" on entend "Ne respire pas", "Les yeux fermés" et "Sombre". Fin lumineuse et déchirante avec "Je voudrais pas crever", le texte poignant de Boris Vian, après deux rappels et des applaudissements à tout rompre.

Les quatre membres actuels d'Eiffel, Romain (chant et guitare), sa femme Estelle (guitare et claviers), Hugo Cechosz (basse, contrebasse), Christophe Gratien (batterie) nous ont gâté les papilles ; on attend impatiemment d'être resservis en "Tandoori".

Un EP digital (4 titres) est en téléchargement payant à partir du 20 novembre, et uniquement sous cette forme (à laquelle il va falloir dorénavant s'habituer). Au menu : "Ma part d'ombre", "Dispersés", "Bigger than the biggest", "Effrontée".

Rendez-vous à Lyon, Marseille, Perpignan, Eysines fin 2006, à Paris le 15 janvier (Maroquinerie) et le 4 avril 2007 (Bataclan), et puis à Périgueux, Bordeaux, Agen, Mont-de-Marsan, Pau… La liste des dates de la tournée va s'allonger, c'est sûr !

Toutes les infos sur :

http://www.eiffelnews.com

Ou alors :

http://www.myspace.com/eiffeltandoori


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