Lundi
1er juillet 2013
La
journée se déroule avec sept élèves, parmi les plus calmes, les plus
gentils : Maïssa, Naïma, Assa, Macouta pour les filles, Osman, Souhaïb,
Safeer pour les garçons. Ils s’organisent pour jouer, j’ai mis à leur
disposition des fiches de construction géométrique, des coloriages, des mots
croisés…
Je fais du rangement dans les tiroirs du bureau, je remets le matériel
en ordre, je trie mes papiers, je jette à la corbeille… Comme les enfants sont
relativement sages, je peux commencer à corriger les évaluations sciences, et
coder les réponses. En fin d’après-midi, j’apprends à Naïma à jouer aux dames,
elle est ravie.
Mardi
2 juillet 2013
Il
y a les mêmes sept élèves qu’hier, plus Mamadou qui vient seulement
l’après-midi. Nous allons en salle informatique toute la matinée, je poursuis et
termine mes corrections en sciences. L’étape suivante consistera à saisir, pour
chaque élève, les réponses codées (en 0, 1, 2 ou 9, A en cas d’absence) dans un
tableau Excel. On verra ça jeudi.
J’ai apporté mon ordinateur et quelques DVD.
Naïma regarde seule, en entier, le « Blanche-Neige » de Walt Disney.
Je sais que sa mère est morte alors qu’elle était petite, que son père s’est
très (trop ?) rapidement remarié… La réalité n’est pas forcément très
éloignée des contes de fée… Nous rejouons toutes les deux aux dames, elle y
prend goût, je la laisse gagner.
Jeudi
4 juillet 2013
Rebecca
est « ma » seule élève de la matinée, elle est toute étonnée qu’il y
ait aussi peu d’enfants à l’école… Nous allons en salle informatique, je saisis
les résultats de l’évaluation sciences : ouf ! c’est fini ! Il
me restera encore à remplir les fiches B2i (Brevet informatique et internet) et
les parcours scolaires des élèves. Maïssa et Assa viennent l’après-midi,
nous squattons la salle informatique…
Vendredi
5 juillet 2013
Le
mot d’ordre donné par la directrice, à savoir : « Vous ne venez pas
le vendredi, nous devons terminer de ranger et de déménager les classes »
a été respecté, aucun élève ne se présente à la grille à 8 heures 20. Je
remplis le cahier d’appel, inscris les pourcentages de présence et d’absence
pour le mois de juillet puis pour l’année scolaire qui s’achève. Comme j’ai
pris mon ordinateur portable, j’en profite pour faire des travaux « perso ».
Le
midi, nous mangeons sous le préau entre collègues du groupe scolaire (écoles
élémentaire et maternelle, enseignants du RASED, psychologue scolaire…).
Pendant que nous prenons l’apéro, une famille du quartier apporte un couscous
monumental, avec semoule aux raisins, garniture de légumes, viandes de toute
sorte (bœuf, poulet, mouton), merguez… Nous remercions la famille, nous nous
régalons, nous aurons de quoi en rapporter à la maison, tellement il y en a…
Le
repas se poursuit, certain(e)s lèvent bien le coude, les esprits s’échauffent,
la directrice reçoit un tas de petits cadeaux rigolos pour sa retraite (le gros cadeau, un vélo
électrique, lui a déjà été offert lors de son pot de départ, en présence du
maire de la ville et de l’inspectrice de la circonscription). Hélène et Ingrid
changent d’école à la rentrée : elles aussi reçoivent quelque chose pour
leur départ.
Nous
nous acheminons doucement vers la fin de l’année scolaire, chacun(e) a achevé
sa mission avec succès… Pour moi, qui n’ai eu la classe de CM1 qu’en milieu de
deuxième trimestre, j’estime qu’en ayant pris les choses « au pied
levé » (comme le font communément tous les remplaçants), j’ai mené ma
barque à peu près correctement, j’ai tenu la barre sans trop dériver, j’ai
gardé le cap sans jamais flancher…
Rigoureuse
quant à mes objectifs, j’ai fait pour le mieux afin que mes élèves soient parés
pour le CM2, ceci malgré toutes les zones de turbulence que j’ai pu traverser…
Toujours debout, ferme, décidée, j’ai avancé ; veillant sur mon équipage,
seule maître à bord.
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