samedi 12 décembre 2015

Little Nemo, Guerre Froide et Charles de Goal à Petit Bain

Pour le diaporama, cliquer sur la première photo.
Alors voilà, on y était, au dimanche 6 décembre 2015 ! Et fin prêtes, Yas et moi, à expérimenter la première soirée "Vague Froide" à Petit Bain, en bord de Seine (7 port de la Gare, à côté de la piscine flottante Joséphine Baker, aux pieds de la Grande Bibliothèque).
Un triple plateau aussi alléchant qu'une glace trois boules en cornet, dont les saveurs gagneraient en intensité, au fur et à mesure de sa dégustation. 
L'on retrouverait Nathalie et son mari, Pascale et l'une de ses filles, on serait agréablement surprises de voir autant de jeunes, de très jeunes mêmes, à ce concert "de vieux groupes" des 80's, mais non pas des moindres, puisqu'il s'agit de véritables légendes.
Pour se mettre en jambe, on commence par Little Nemo, au rock new wave efficace et dansant, reformé en 2009 sous la forme d'un quatuor. 
Au cours de ma période parisienne (1984-1989), j'ai écouté ce groupe comme ci comme ça, en même temps qu'Asylum Party, Norma Loy par exemple, ou, bien meilleur, Martin Dupont de Marseille. J'apprécie néanmoins le tout, dont la reprise des Sisters of Mercy.









Après une courte pause dans une salle déjà bien remplie, c'est à Guerre Froide de poursuivre les hostilités avec une cold wave arty, élégante, inspirée. 
De ce groupe, que je croyais (honte à moi !) disparu depuis des lustres, je ne connaissais guère que le fameux titre "Berlin", revenu me hanter lors de mon récent séjour  là-bas
Nathalie a toujours suivi les Lillois, c'est d'ailleurs par elle que j'ai appris, en juillet à la Ferme Électrique, qu'ils n'avaient jamais vraiment cessé d'exister. 
Ce soir, Samuel, le bassiste, est absent, mais aux côtés d'Yves (chant) et de Fabrice (guitare, programmations), il y a Clotilde, chanteuse excellente, par ailleurs bassiste avec sa mère à la batterie dans Cheshire Cat (The Bouncing), en duo aussi avec son petit ami dans Dear Deer, également artiste plasticienne... 
Je repartirai avec "Avant-dernière pensée", dernier album de Guerre Froide, sur lequel je reconnaîtrai "Les films de Garrel" et "Les fils de Cassandre", qui m'avaient fait beaucoup d'effet au cours du set.




















Yas voit Charles de Goal en concert pour la première fois, quant à moi je ne compte pas, c'est toujours un plaisir d'être là, devant la scène de l'une ou de l'autre de ces salles parisiennes où "CDG" joue régulièrement, depuis le 9 mars 2006 (date mythique du concert refondateur à la Flèche d'Or).
Thierry (guitare, claviers, machines) fidèle bras droit du "général" (Patrick à la guitare et au chant), répond plus que jamais présent, Vinz assure à la basse et Mat (qui a remplacé Jean-Philippe, décédé en juin 2014) en impose à la batterie.
Outre le fait de goûter à des pogos enlevés, musclés, échevelés (et oui, en 2015, on peut aimer le punk tout en ayant les cheveux longs ou bien même... une casquette), le bonheur réside dans le fait d'écouter de nouveaux morceaux, qui figureront dans le prochain (double) album à paraître en février 2016 : "Mobilisation + Resistance" (Danger Records).
Je reconnais "7x", "20 Œil", "Blackpool", déjà entendus lors des concerts au Point Éphémère et à la Ferme Électrique 2015, je découvre "Metastasis", "Point de mire", "À feu et à sang", je chante et je danse sur tous les autres, connus, reconnus, écoutés, réécoutés, inlassablement... depuis près de trente ans pour certains.
"Frédéric", "Labyrinthe", "Radio On", l'inusable "Exposition". En début de set, les puissants "Finger Weg", "Régularisez-moi", "Passion éternité", issus du dernier album en date (2008) "Restructuration".
Vive Charles de Goal ! C'est fédérateur, libérateur, énergisant, jubilatoire ! Ça fait vraiment du bien, on en redemande ! 
Prochaine date parisienne à réserver en février de la nouvelle année 2016, pour la sortie d'album !
À lire aussi, l'impeccable (comme toujours) compte rendu de la soirée par Matttbrrr
Tout sur Charles de Goal sur Hautetfort puis ici-même sur Blogspot.

Cinq titres très prometteurs (7x, 20 Œil, Blackpool, Larmes à gauche, Repos mérité) de "Mobilisation + Resistance" sont en écoute ici !

Un peu plus anciens, dispos en vinyle, Zigzag et Damaged Goods (reprise de Gang of Four) sont là !

























mercredi 2 décembre 2015

MAM à la Bellevilloise

Le nouvel album de MAM "Human Swing Box" m'avait enchantée dès la première écoute. J'ai eu la chance de l'avoir bien avant sa date de sortie officielle, et d'en rédiger une chronique pour le site internet de Longueur d'Ondes
Il m'est enfin possible de revoir MAM en concert ce jeudi 26 novembre 2015 (j'ai exceptionnellement annulé ma séance d'aquavélo pour être là) à la Bellevilloise, 19-21 rue Boyer (à deux pas de la Maroquinerie). J'ai invité Frédérique, avec laquelle je suis allée à Berlin et à Leipzig, à m'y rejoindre.
C'est la première fois que je reviens à Paris depuis les attentats. J'arrive en avance, je m'offre une longue pause place Martin Nadaud, au Café Martin, où je poursuis l'écriture d'une nouvelle nommée "Les habits du dimanche" (bientôt sur mon blog). 
La nuit tombe doucement sur le cimetière du Père Lachaise, une longue file de camions de CRS passe dans l'avenue Gambetta, je pars me promener un peu au hasard entre le 11e et le 20e, c'est animé, vivant, presque joyeux.
La Bellevilloise n'ouvre qu'à dix-neuf heures (le concert démarrera aux alentours de vingt heures trente), comme j'ai du "temps à perdre" j'entre aux Tontons Bringueurs, bar situé tout en bas de la rue Boyer, où je savoure la bonne ambiance à l'heure de l'apéro.
Nous y voilà enfin ! À la Bellevilloise, je vais dire bonjour à François Michaud, à Viviane Arnoux et Norbert "Touski" Lucarain, le trio de MAM, ils ont terminé leur installation et s'apprêtent à dîner. Je rencontre enfin "pour de vrai" Arielle Berthoud, qui est leur attachée de presse.
Le concert commence, Frédérique est arrivée, nous nous offrons un pichet de vin blanc Côtes de Gascogne pour fêter ça. Bien que ce soit l'heure où l'on mange et où l'on boit, il n'y a pas de grands éclats de voix dans la Halle aux Oliviers : la plupart des gens sont venus pour écouter le groupe, pas pour raconter leur vie et c'est tant mieux.
MAM revisite l'album "Human Swing Box" dans un ordre différent, ça surprend agréablement, l'énergie s'amplifie, la joie de vivre et les rires aussi, l'on s'amuse, autant sur scène que dans l'assistance. 
C'est l'occasion rêvée de voir un "human beat box" à l'œuvre en la personne de "Touski", qui assure grave. C'est aussi un plaisir d'écouter les envolées nerveuses du violon ou de l'alto de François Michaud, la riche palette d'expressions de l'accordéon de Viviane Arnoux qui chante, aussi, et très bien.
Au rappel, Rachid Taha, qui a assisté au concert, vient taper le bœuf avec François et Viviane, ça me fait plaisir de le voir là, j'aime ce qu'il fait dans la musique, du plus rock, électro, au plus traditionnel.
Nous avons droit à la reprise débridée du générique de "Mission Impossible", puis à d'autres titres, plus doux, pour un retour au calme après cette belle fête musicale, ces moments partagés dans la sérénité.
Également sur ce blog :


Ma chro, puis mes photos : 

MAM
« Human Swing Box »
Buda Musique / Socadisc
Sortie le 13 novembre 2015
Cela fait plus de vingt ans maintenant que Viviane Arnoux (accordéon, chant) et François Michaud (violon, alto) œuvrent ensemble sur des projets faisant la part belle au swing, au jazz, à la musette, mais également à la chanson, la world ou l’électro. Leurs instruments se prêtent à diverses expérimentations, osent les mélanges inédits pour inventer de nouvelles gammes musicales, très contemporaines. MAM signifie « Musique Acoustique Machines » mais dans cet album, Norbert Lucarain (General Elektriks…) assure avec prestance la boîte à rythmes humaine et les percussions corporelles, reléguant les machines (il est aussi aux claviers) au second plan. « An Atoll » ouvre le bal avec son swing électronique, ses phrases répétitives, ses onomatopées. Dans le registre danse folklorique foutraque et délurée, « Times 4 Grooves » met en valeur le rythme de l’accordéon, « Club Five » tire le violon dans des aigus facétieux. Un disque joyeux, amusant, fantaisiste, vivant… humain, quoi ! Un vrai régal !

MAM à la Bellevilloise, 26 novembre 2015