samedi 1 décembre 2012

Koud'ju Festival 2012


Me voilà embarquée pour la 9e édition du festival briard, qui se déroulait précédemment en plein air, début juillet. Ces 27 et 28 octobre 2012, les concerts ont lieu dans la salle de spectacle Le Safran. Pour la ville médiévale de Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), c’est un événement musical incontournable.

Koud’ju, c’est d’abord une association (née en 2002) active tout au long de l’année, œuvrant au développement de projets culturels, principalement musicaux, mais aussi théâtraux. Aujourd’hui, le collectif Koud’ju se compose de six formations artistiques émergentes : Chemempa, Perfect Idiots, la Cie Canon, la Cie Obrigado, Guappecarto et Chékélé.

La programmation est alléchante, équilibrée, basée sur la qualité (que les groupes aient ou non une notoriété) et laisse une place conséquente aux découvertes :
-Abu, Guappecarto, Zoufris Maracas, Biga Ranx, Yom & the Wonder Rabbis le samedi 27 octobre,
-Julien Quentin, Chlorine Free, Djeli Moussa Condé, Clinton Fearon & Friends, Arthur H le dimanche 28.

Les tarifs de billetterie sont attractifs, avec des réductions pour les étudiants et les demandeurs d’emploi, la gratuité pour les enfants de moins de dix ans.

Il y a une décoration végétale de toute beauté dans le hall d’entrée, des espaces conviviaux pour le public, un village associatif avec la présence d’acteurs locaux en matière de prévention, d’écologie, d’agriculture solidaire…

L’organisation, sans faille, est menée de main de maître, avec passion, sourire et bonne humeur. Les bénévoles sont enthousiastes et efficaces, sans eux le festival ne pourrait avoir lieu. L’ambiance est sympathique, le public familial, intergénérationnel.

Outre la ville de Brie-Comte-Robert, le conseil général de Seine-et-Marne, le conseil régional d’Ile de France, le quotidien La République, les médias musicaux Longueur d’Ondes, Mondomix, Francofans, les radios Vallée FM et Nova, le réseau RIF (confédération des réseaux départementaux de lieux de musiques actuelles/amplifiées en Ile de France)…, le réseau Pince Oreilles (développement des musiques actuelles en Seine-et-Marne) est aussi de la partie, de façon très active.

Le réseau Pince Oreilles propose, au stand presse et "merchandising", le magazine Le Transistor (gratuit, trois numéros par an) ainsi que la compilation CD (gratuite elle aussi) "La Pépinière 2012", une sélection de dix projets de musiciens seine-et-marnais prometteurs, en devenir.

Contact :
Elodie Bréhéret, coordinatrice chargée de la scène locale :

Site Internet :

Le samedi 27 octobre, c’est une belle découverte que celle d’Abu, groupe "gnawa beat" afro, funky, jazzy, qui chauffe la salle dès le premier morceau. Pour avoir une idée :

Vient ensuite le quintette italien Guappecarto, instrumental et théâtral. Les hommes en costume et à chapeau offrent un répertoire acoustique : batterie, guitare, contrebasse, violon, accordéon.

Les Zoufris Maracas, décontractés, imbus d’eux-mêmes (?) distillent une biguine colorée, mâtinée de reggae et de chanson française, humoristique ou plus contestataire. Ce sont, sans aucun doute, les rois de la soirée.

Biga Ranx, avec son acolyte genre "professeur fou" derrière les machines, est tombé dans le ragga quand il était petit ; il chante et prend des poses pour le plus grand plaisir de ses fans.

Il est tard, mais la clarinette klezmer de Yom, accompagnée des Wonder Rabbis, énergise l’atmosphère et prépare à une longue nuit (on recule sa montre d’une heure) réparatrice.

Dans le hall, la Fanfare de dix heures assure les intermèdes musicaux et sur la scène, Violaine, tout au long des deux jours, présente les groupes avec humour.

Dimanche 28 octobre, Julien Quentin ouvre la fin d’après-midi avec ses chansons tout à la fois réalistes et impressionnistes. Son visage d’ange peut rapidement devenir celui d’un démon ; sous l’apparente douceur peut exploser la violence.

Deuxième chouette découverte que celle de Chlorine Free, sextette jazz funk déjanté principalement instrumental, mené par un flûtiste et un trombone du feu de Dieu, encadrés par deux claviers hors pair (dont un Fender Rhodes), un DJ, un bassiste, un batteur… Groove obligatoire !

-Le ton se fait africain grâce à Djeli Moussa Condé et sa kora, guitare traditionnelle ancestrale, aux sonorités enchanteresses. Le succès est franc et massif !

Il l’est aussi pour Clinton Fearon et ses vieux amis, en formation reggae acoustique. Lui fut guitariste puis bassiste, et chanteur dans le groupe légendaire Gladiators ; l’accompagnent Gallimore Sutherland (harmonies vocales et guitare), Ire Taylor (harmonies vocales et percussions), Clinton Rufus (guitare et basse), Mark Oi (guitare et basse). Une bien belle leçon de musique !

Le meilleur est pour la fin, avec un Arthur H en pleine forme, souriant, pétillant, pétri de gentillesse et de malice. Son répertoire est axé sur son dernier album "Baba Love", mais il y a aussi le magnifique "Le chercheur d’or" et le tubesque "Est-ce que tu aimes ?". Le public est suspendu à ses lèvres pendant l’incroyable texte "Prendre corps" du poète roumain Ghérasim Luca (à écouter sur "Baba Love") et, au dernier rappel, à la reprise d’une chanson de Lhasa, disparue trop tôt, suite à un cancer.

L’an prochain, il y aura assurément une 10e édition ! La motivation de l’association Koud’ju ne faiblit pas, les projets sont nombreux, notamment pour le soutien et le développement des artistes du collectif.

Site internet :

Contact :
Association Koud'ju
c/o M. Loheac
19 rue Milliary
77170 Brie-Comte-Robert


Et maintenant, la suite de ma série de quarante photos :







































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