Après une période hivernale peu favorable aux sorties, j'enchaîne coup sur coup trois concerts inratables. Écoutant régulièrement la musique de ces artistes chez moi ou en voiture, je veux les voir jouer sur scène !
J'adore Bibi Tanga, j'ai une passion pour Elista, je m'intéresse depuis quelque temps à Erik Truffaz… Trois concerts, trois salles, trois compte rendus et des photos.
Elista + Agop, la Maroquinerie, Paris, 11 mars 2011
Le compte rendu et les photos ont été faits pour le site Internet du magazine Longueur d'Ondes et mis en ligne dès le 16 mars. J'ai été réactive, sur ce coup-là !
"L'amour, la guerre et l'imbécile" : le troisième album du groupe francilien, sorti en janvier 2011, affiche une pop élégante et stylée, un climat apaisé, un son plus acoustique. Le concert à la Maroquinerie fut dans cette veine, l'ambiance joyeuse, chaleureuse, jubilatoire.
S'il y eut moult chansons du dernier (mais pas toutes), celles du premier ("Elista", 2003) et du second album ("La folie douce", 2006) étaient largement représentées, pour le plus grand plaisir des fans, venus nombreux.
En première partie, nous découvrons le jeune folk singer barbu et sympathique Agop, qui d'emblée en impose, tant au niveau de son jeu de guitare vif et pêchu que de sa voix ample et généreuse.
Un titre en duo avec une blonde jeune fille au look 70's frappant un tambourin provoque la surprise, ainsi qu'une chanson dédiée à Michael Jackson et son clin d'œil à "Billie Jean".
La salle se remplit, Elista monte sur scène sous les applaudissements et démarre avec deux titres du premier album : "La vie à deux" et "Tout ce qui me retienne" (Ta main dans la mienne).
Après le titre phare "L'amour, la guerre et l'imbécile" et son dilemme amoureux (Au gré de rendez-vous occultes, j'allais de cabine en cabine, en me disant : "Le corps exulte – le cœur peut bien crier famine"…), nous plongeons dans "La folie douce" aux textes denses et percutants. "Les hommes ordinaires", "Courage", "Le niveau des mers", "Dès le départ, dès le début" sont menés de main de maître, avec deux nouvelles recrues.
Julien Cortes (membre des groupes Erevan Tusk et Querrencia) est à la guitare mélodique et au synthé, Antoine Rault (alias Antoine de Saint-Antoine du groupe Asyl, également musicien de Daniel Darc sur sa dernière tournée) se distingue autant par sa tenue vestimentaire que pour ses lignes de basse soignées.
Le duo François Nguyen et Thomas Pierron, au chant et aux guitares, fonctionne du feu de Dieu, le batteur Marc Mallia mène la barque avec sa frappe habituelle, précise et efficace. Benjamin Peurey, le parolier du groupe, se trouve dans la salle et affiche un sourire radieux.
Les teintes sont plus mélancoliques sur "Devine", avec ses vérités pas forcément faciles à dire (Moi, si j'avais le choix, tu sais, je partirais loin de toi, pour toujours, pour toujours et à jamais…), on erre dans "La nuit Madrilène" du premier album, on se consume "À la manière d'un météore".
"Des couleurs à ta robe" nous rappelle que la vie est belle mais brève, qu'il faut en profiter maintenant (Parce qu'il faut bien partir un jour, tout redevient poussière : tour à tour, dans le contre-jour, fumée dans la lumière…).
La reprise d'Etienne Daho "Saudade" vient nous prouver, si l'on en doutait encore, qu'Elista est de cette trempe, dans cet état d'esprit à la fois simple et exigeant, revendiquant son côté pop chanson française et ses textes "écrits". Le public est aux anges, applaudit à tout rompre, en redemande.
"La part de toi" a sa part de regrets (Et, dans la peau, je t'ai encore, moi qui n'étais pas assez fort pour garder tes mains dans les miennes…), "Déçu du paradis" nous fait repartir quelques années en arrière et provoque la danse dans l'assistance. Le concert se clôt sur "La Saint-Valentin", "le" single sur toutes les radios.
Mais c'était sans compter sur les rappels, on ne va pas se quitter comme ça ! "Debout" nous met en transe, "L'amour sale" se distingue de l'amour-propre et nous aimons les jeux de mots (L'amour sale, c'est toi et moi, dans de beaux draps).
Nous voilà à la fin, le groupe revient nous asséner un admirable "Je suis une nuit de tempête", terriblement actuel dans ses propos (Que ce soit clair chers partenaires, dans une salle de séminaires, je veux vous voir savoir vous taire, je veux revoir votre salaire, pensez à moi mon pauvre ami, j'obéis à l'économie…).
Nous regrettons un peu, comme d'autres personnes dans la salle, qu'Elista n'ait pas joué "La ballade criminelle" ou "Le royaume des cieux". Qu'à cela ne tienne, nous les écouterons sur le troisième album, en rentrant du concert.
Elista est en show case le samedi 19 mars au Salon du Livre (19h) pour soutenir son parolier : en effet, Benjamin Peurey est également l'auteur de nouvelles, ses deux recueils "Hollywood en Larmes" et "Kicked Ass – Récits de fond de panier" sont parus aux éditions Noviny 44.
Plus tard, le samedi 9 avril (20h), Elista joue à l'Empreinte (à Savigny-le-Temple, en Seine-et-Marne) avec Deportivo.
Infos à suivre :
Elista est sur Facebook et Twitter.
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