lundi 4 avril 2011

Trois concerts en mars 3/3 Erik Truffaz + Oxyd



Après une période hivernale peu favorable aux sorties, j'enchaîne coup sur coup trois concerts inratables. Écoutant régulièrement la musique de ces artistes chez moi ou en voiture, je veux les voir jouer sur scène !

J'adore Bibi Tanga, j'ai une passion pour Elista, je m'intéresse depuis quelque temps à Erik Truffaz… Trois concerts, trois salles, trois compte rendus et des photos.
Erik Truffaz + Oxyd, les Cuizines, Chelles, 16 mars 2011

Quelle aubaine ! Écouter le trompettiste franco-suisse dans une petite salle de Seine-et-Marne à quinze minutes de chez moi alors que le concert de la Cigale, le 2 mars, affichait complet…

J'ai commencé à m'intéresser au jazz d'Erik Truffaz en 2008 avec le triple album "Paris, Bénarès, Mexico", en 2007 je l'avais découvert en concert au festival des 3 éléphants… Sa musique, éclectique, se nourrit de multiples influences. Sa démarche est intéressante, elle donne envie d'être curieux.

"In Between" arrive fin octobre 2010, avec ce "Let me go" entêtant et la voix de Sophie Hunger que l'on retrouve plus loin sur "Dirge" de Bob Dylan… C'est un album facilement accessible, extrêmement sensible, qui "colle" avec son temps.

On se laisse porter par les envolées gracieuses de la trompette, les vocalises insensées du Fender Rhodes (Benoît Corboz), la basse est parfaite (Marcello Giuliani), la batterie remarquable (Marc Erbetta). C'est jubilatoire de se sentir aimer le jazz, alors qu'on le trouve souvent hermétique.


En première partie aux Cuizines, ce mercredi 16 mars 2011 déjà printanier, les jeunes franciliens d'Oxyd se défendent pas mal avec un jazz fusion instinctif, volontairement lourd, appuyé, expérimental.


J'ai acheté l'album "Oblivious" (le deuxième en date) à l'issue de la soirée. En l'écoutant dans ma voiture, le matin, pour aller travailler, je pense parfois à Sixun mais en plus rugueux (il faut dire que mes références, en matière de jazz, sont limitées…).

C'est un quintet avec deux cuivres (trompette et saxophone ténor), un Fender Rhodes, une basse à six cordes et une batterie plutôt brute de décoffrage.

http://www.myspace.com/oxydquintet

Après un court entracte, le temps de faire le changement de matériel et d'instruments (le line up) et nous voilà tous les yeux rivés vers la scène, attendant impatiemment l'apparition du longiligne trompettiste aux yeux bleus et aux cheveux blancs.

Les musiciens qui l'accompagnent en quartet sont ceux de l'album. Il n'y a (malheureusement pas) Sophie Hunger mais l'artiste suisse Anna Aaron est très bien aussi, une belle présence sur scène pour la dernière partie de la soirée, juste avant les rappels…

http://www.myspace.com/annaaron
Erik Truffaz annonce les morceaux, fait des commentaires, s'adresse directement au public de sa voix simple et douce. La petite salle des Cuizines est remplie d'amateurs de jazz mais pas seulement.
En tout cas, tout le monde nage dans le bonheur d'écouter une si bonne musique, planante ou plus chaloupée. On ne se lasse pas des solos démentiels des claviers, de la basse dynamique et chantante, de cette batterie hypersensible, très expressive… Et puis la trompette (la la la trompette) grandiose, enveloppante…

Erik Truffaz, avec son ouverture d'esprit et son humanité, amène des gens vers le jazz qui sans lui n'y seraient peut-être pas allés. Franchement, chapeau !
Ses prochaines dates passent par la Hongrie, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, les Pays-Bas, avec des retours en France, en province ou en banlieue, dans des salles comme La Nef à Angoulême ou Le Plan de Ris-Orangis. La prochaine date à Paris est le 4 novembre 2011, au Trianon.
Il se mitonne des choses appétissantes aux Cuizines d'avril à juin, Burning Heads, HK & Les Saltimbanks, Susheela Raman, Brigitte + Le Prince Miiaou…

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