mercredi 29 juin 2016

Débordement de la Marne à Lagny-Thorigny


Le 4 juin 2016 à Lagny-Thorigny, Seine-et-Marne

Cliquer sur la première photo pour le diaporama.

















lundi 27 juin 2016

Pirouette, trois ans et quelques


C'est l'hécatombe ! Après Kiwi le 12 mai, il est arrivé la même chose à Pirouette, retrouvée agonisante dans la rue du Moncel, très certainement renversée par une voiture. Elle est morte pendant le trajet avec son maître vers le cabinet vétérinaire de garde. C'était le dimanche 19 juin 2016 au matin.

Les voilà toutes les deux réunies :


Pirouette venait chez moi, de temps à autre, faire son petit tour, inspectant les lieux, finissant les gamelles, taquinant l'un ou l'autre de ses congénères, ressortant aussi vite qu'elle était entrée ou bien décidant de se poser et de dormir un peu.


Pirouette était une sauvageonne, un chat d'extérieur, sans cesse en mouvement, au caractère bien trempé. Vive, espiègle, drôle, adorable. 

Elle m'accompagnait quelquefois jusqu'à la boulangerie, faisant la folle sur le trottoir ou sur la route, puis finissant par rebrousser chemin, en bas de la rue de Rigaudin. Je la retrouvais parfois derrière moi au retour, ou alors elle était déjà remontée seule jusqu'à la résidence.


En juillet 2013, Pirouette n'était encore qu'un chaton, son maître l'appelait "Monique" :

samedi 25 juin 2016

The Deep End

Souvenirs musicaux

Madrugada est entré dans ma vie avec l'album "Industrial Silence", déniché dans la discothèque de mes amis bretons, Christelle et Olivier. Puis à la médiathèque, un peu plus tard, je suis tombée sur "Grit". Ainsi, ce groupe nordique et ombrageux n'était pas l'auteur d'un seul et unique album ! J'aimais cette musique sombre, dense, capiteuse, qui m'évoquait des groupes américains tels que Morphine, 16 Horsepower, Certain General...

Quand j’ai su qu’ils passaient à Paris, j'ai pris ma place sans hésiter. J'ai acheté "The Deep End" tout juste sorti, pour m'imprégner de tous ces nouveaux titres qu'ils ne manqueraient pas de jouer. D'entrée de jeu, j'ai trouvé le son très différent, plus clair, presque trop propre. Un album sophistiqué laissant planer, parfois, l'ombre embarrassante de REM. Mais je verrais bientôt ce qu’ils donnaient en concert

Le 16 mai 2005, ce lundi de pentecôte si controversé (solidarité vieillesse), je suis chez moi, j'ai décidé de ne pas travailler. Je m’octroie un jour supplémentaire de congé, tant pis si je ne suis pas payée. Je réécoute mes trois albums de Madrugada dans l'ordre chronologique, puis je file vers Paris. Je pars très en avance, je ne sais pas ce qu’il en est des conditions de circulation, j’ai le temps, j’en profite !

Une heure de voiture, je me gare non loin de la place de la Bastille. Petite visite à la Fnac, sandwich italien rue de la Roquette... Il pleut légèrement, je mets mon chapeau imperméable. Je me dirige rue de Lappe, à droite, puis passage Louis-Philippe, à gauche.

À peine vingt heures, j'entre au Café de la Danse où Chris T-T Stuff, jeune folk singer chevelu et barbu, ouvre la soirée, pour un petit quart d'heure. Les gradins se remplissent, la fosse accueille les gens qui veulent rester debout. C'est quand même un concert de rock ! "Madrugada : rock ténébreux." Ces mots sur le programme sont bien choisis, je trouve.

Un air entêtant de musique espagnole envahit la salle, les musiciens entrent sur scène. Le chanteur, gilet noir sur chemise blanche, le crâne chauve, les mouvements amples, saccadés, est acclamé. "Stories From The Streets", aux éclatants accents hispaniques, ouvre le show, les lumières claquent sous les effets stroboscopiques. Je pense à Nick Cave et à And Also The Trees, l'idée ne m'avait pas effleurée auparavant, très bizarrement. Le son est net, parfait, puissant.

La plupart des morceaux sont issus de "The Deep End", joués dans un ordre différent. Je reconnais "Majesty", une magnifique balade sur "Grit". Mon buste chaloupe, je bats la cadence, certains titres sonnent très blues. Autour de moi, sur les gradins, des gens remuent la tête, certains ont les yeux fermés.

Chaque titre est harmonieusement orchestré, les musiciens fougueux, très inspirés. En fond de scène, sur ce mur à la hauteur impressionnante, tombe une immense  tenture aux reflets moirés, aux teintes changeantes, tantôt violine, parme, pourpre…

L'heure est bien courte, les cinq norvégiens quittent la scène après avoir remercié un public littéralement envoûté. Ils reviendront sous les applaudissements nourris et les cris enthousiastes pour trois nouveaux titres, dont "The Kids Are On High Street", en première position sur "The Deep End".

Deuxième rappel, coup de grâce ultime, un dernier pour la route… Les lumières se rallument, c’était sublime. Je redescends doucement sur Terre, je reste un peu dans la salle, il n’est pas tard, je n’ai aucune raison de me presser.

J'inscris mes coordonnées sur l'email list et j'achète "The Nightly Disease", pièce manquante à ma collection. Je me dirige lentement vers la sortie, dehors il fait doux, il ne pleut plus, les rues sont animées comme tous les soirs dans ce quartier. Je marche d'un pas léger jusqu’à ma Twingo jaune/vert, j’insère mon tout nouveau CD dans le chargeur avant de démarrer.

Bientôt vingt-trois heures : les petits sons de cloche et les notes blues de "Black Mambo" envahissent l’habitacle. J’ai entendu ce titre, ce soir, c’est sûr. Me voilà replongée en plein coeur du concert, je conduis dans les rues dégagées, toute à l’écoute, plus concentrée sur la musique que sur l’itinéraire à prendre.

J'entre sur l'autoroute, je souris, mes doigts tapotent en rythme sur le volant… Tout ça vaut le coup d’être vécu ! C’était vraiment une bonne soirée, Madrugada n'a pas fini de me charmer.

À lire sur ce blog :
(Trois concerts de Jad Wio, Minimal Compact 1988, Jamais dans le cadre, De JS Bach à Joy Division, Charlélie Couture, Supertramp, Food for Thought, Clan of Xymox, Bossanova, Turn on the Bright Lights, Yeah, Nevermind…)

À lire aussi sur Hautetfort :
(Le secret de Patrice, Impasse du Levant, Laure aimait la vie)

(La veillée, Révélation, La maison)

(Enola Gay, Blood Sugar Sex Magik, Faith, Is this Love, Rodolphe Burger à l’île de Batz, Angie, The Needle and the Damage Done, Pyromane, London Calling, Perfect Kiss, Exposition, Christian Death le 1er novembre 1988)

jeudi 23 juin 2016

La péniche Night & Day à Château-Thierry


Après avoir, avec Yas, passé l'après-midi à boire (modérément) un Bourgogne alligoté "Côtes de Nuits Saint Georges", nous avons fait du shopping (friperie du Relais). Je me suis trouvé "la" veste en cuir noir que j'avais essayée sans l'acheter la première fois où j'avais chiné dans la boutique. 

Yas m'y avait emmenée, en sortant de la visite d'une expo contemporaine et temporaire au Silo (centre d'art contemporain, anciens locaux industriels Belin). C'était juste en face.

Ce samedi 18 juin 2016, nous avons fait l'inverse et sommes restées bien plus longtemps à explorer les portants croulant sous les fringues pour dénicher le truc qui tilte, plutôt que d'aller au Silo. Nous avons tout de même parcouru la nouvelle expo, qui finira le  29 juin... C'était, pour moi, l'occasion ou jamais.

J'avais donc dans l'idée de retrouver "la" veste en cuir noir que je m'étais refusée la fois d'avant. Eh bien elle était encore là, elle m'attendait, je l'ai réessayée et je me suis tout de suite sentie bien dedans, elle m'allait parfaitement, une seconde peau (en chèvre) faite pour moi.


Bref, en début de soirée, avec Yas, nous nous rendîmes en marchant gaiement dans les rues de Château-Thierry jusqu'à la péniche Night & Day, amarrée quai de la Poste. 

Stéphane et Amandine sont les propriétaires, les marins, les gérants, les organisateurs de spectacle..., de ce beau et gros bateau culturel itinérant. Une grande terrasse en plein air panoramique puis, en descendant les marches, dans la coque, un comptoir de bar, une salle de spectacle de 5 mètres de large accueillante et cosy, pouvant accueillir 50 personnes. 

Nous avons échangé chaleureusement avec le jeune couple passionné (ainsi qu'avec Gilles) tout en savourant le rare soleil de la journée au moment de l'apéritif. 

Nous les avons écoutés avec admiration et ravissement nous confier quelques-unes de leurs expériences, leurs projets passés et à venir. Nous décrire leur art de vivre, nomade, au fil de l'eau, dans leur bateau, allant à la rencontre des autres, là où ils jettent l'ancre et nouent les amarres. 




Nous avons profité des paysages exceptionnels s'offrant sous nos yeux, vus à hauteur de la Marne, de ces instants de quiétude, de douceur, de joie de vivre, les bruits de la ville assourdis, la nature se manifestant tout autour de nous. 






Vingt heures, c'est le début du concert de SHANE, acoustic world en duo, minimal et répétitif. Bien assise, détendue, je bois une deuxième coupette ou Blida, dans le langage champenois. Nous en avions parlé au bar, à notre arrivée, lorsque je m'étais fait servir le premier... 

Nous nous étions mis d'accord sur l'origine, ancienne et lointaine, la ville algérienne du même nom, mais nous ne souvenions pas pour quelles raisons. J'ai trouvé, en un clic, cette définition très intéressante sur http://www.reims-champagne-actu.com :

A noter le verre à champagne dit "blida" porte le nom de la ville de Blida en Algérie, son utilisation première, est de servir de verre à thé ...... Les blidas étaient fabriqués dans les verreries mécaniques champenoises installées à Reims, les verres étaient ensuite expédiés à Blida en Algérie . Il semble que pour des raisons pratiques il fut adopté par les vignerons, moins grand que les coupes, moins fragile, et plus facile d'entretien.... 





Au bout d'un moment on commence à s'agiter,  c'est vraiment minimal et répétitif, ça demande à être travaillé pour que "ça" rende quelque chose d'un peu moins monotone. Il y a de l'idée, mais il faut approfondir.

Yas a envie de bouger, son amie de rando Isabelle lui a envoyé un texto au sujet d'une fête de la musique à Essômes-sur-Marne, à quelques kilomètres de Château-Thierry. Xavier fait des reprises de Gainsbourg avec Les Vieilles Canailles, il y a le collectif reggae Roots Connection et la Punkaravane...






L'on profite de la fin du premier set pour s'éclipser, non sans avoir chaudement salué Stéphane et Amandine, leur souhaitant bon courage et, pour moi, à l'année prochaine.

En route pour de nouvelles aventures ! Il faut récupérer ma voiture, stationnée devant chez Yas, Essômes est à une heure et demie de marche à pied selon Gilles, pas très emballant...

Là-bas c'est la fête au village, la grande fête populaire de la musique, toutes générations, tous milieux confondus. Les concerts se déroulent dans la salle polyvalente (à cause du temps pluvieux), il y a un bar où l'on sert le champagne à 2 euros le blida.

Je dis bonjour à Phil, l'organisateur et programmateur de la soirée, de l'association Castel Live. Il me dit qu'il adore faire des mini festivals comme celui-ci, dans les villages des environs de Château-Thierry... Oui, ça donne une âme à un village, de fêter ainsi la musique, de venir danser comme on dansait avant, lors d'une fête foraine, sur les orchestres de bal...

Yas retrouve avec joie son ancien éducateur de rue, le fameux Gomez, dont elle m'a souvent parlé. Il a beaucoup compté pour elle quand elle était adolescente. 

"Un été, il nous a emmenés faire le tour de la Bretagne sur des vélos pourris, cent bornes par jour, c'était la galère... Un jour j'ai balancé mon vélo et j'ai fait du stop, je voulais rentrer..." 

Maintenant, élu de sa commune au service culturel, c'est grâce à lui, à son appui et à son dévouement si ce rassemblement autour de la musique peut voir le jour (et la nuit), à Essômes-sur-Marne (Aisne), depuis 2008.


Au sujet de la péniche du Lapin Vert, lors de son escale quai Saint-Père à Lagny-sur-Marne, fin août 2015.

Au sujet du bateau L'Albatros, amarré quai Branly, lors de la croisière festive pour les cinquante ans d'Anne, entre chien et loup, Paris, Ville Lumière, 21 mai 2016.

mardi 21 juin 2016

Léa, vingt et un ans


On n'y croit pas, on croit rêver, mais je suis bien en possession d'un chat âgé de vingt et un ans, dont je fête l'anniversaire aujourd'hui, mardi 21 juin 2016.
Léa est en forme, elle n'a plus de problèmes urinaires depuis un certain temps, elle mange avec appétit, elle vomit assez peu, elle fait ses petites sorties quotidiennes sur la terrasse ou la pelouse, elle dort à côté de moi, à ma droite, près de ma tête, elle ronronne ou elle grogne, selon...
Une bien belle histoire féline. Léa, elle les enterrera tous, elle s'accroche, elle résiste, encore et toujours.



Je ne sais pas si Tempo s'est aperçu que quelque chose avait changé dans son univers, s'il s'est rendu compte qu'il n'y avait plus Kiwi pour l'accompagner dans ses périples nocturnes, pour méditer avec lui sur la chaise et le fauteuil de la terrasse, au lever du jour, en attendant que je leur ouvre et que je les nourrisse, avec Léa, tous les trois ensemble...






Alors quoi il a bien fallu, oui, bien fallu faire le deuil, le plus vite possible. Une annonce dans une boulangerie de Lagny-sur-Marne pour l'adoption d'une jeune chatte blanche joueuse et affectueuse, la prise de contact avec la boulangère puis avec la responsable de l'association Pawprints, un rendez-vous à Bussy-Saint-Georges pour faire connaissance avec Blanche, le contrat d'adoption, mon chèque de participation aux frais vétérinaires, les derniers conseils et recommandations, le voyage en voiture jusqu'à Annet-sur-Marne..., et je l'accueillais dans sa nouvelle maison.
J'ai donc repris un troisième chat, tout juste quinze jours après le décès accidentel de Kiwi. Je l'appelle "Lutin", ça sonne mieux que "Blanche". Je l'habitue à ma voix, à ma façon de siffler et de l'appeler quand elle ira dehors, je la flatte, je lui parle, je suis aux petits soins pour elle, je veux qu'elle soit heureuse, ici, avec les deux autres. 
Lutin, avec sa patte folle arrière gauche, ses maladresses de chaton, son habitude de faire pipi debout comme un mâle (ce qui en met partout), son ronronnement à faire fondre un cœur de glace, son regard vert d'eau tour à tour malicieux, contenté, plus pensif, sa fourrure douce comme duveteuse, son petit corps souple et vif : un amour de chat.
On se demande bien qui a pu abandonner cette pure merveille en décembre 2015, au beau milieu d'un quartier pavillonnaire, elle avait à peine un an. Ni tatouée, ni pucée, ni stérilisée, évidemment.
Alors voilà, maintenant elle est là ! J'espère que l'aventure sera longue, avec la petite Lutin. Déjà un mois qu'elle vit chez moi. Bientôt, il faudra la laisser sortir.