samedi 30 novembre 2013

Deux jours à Lyon

En prenant le train pour Annecy, fin août début septembre, j'avais passé une heure à Lyon (Rhône, 69) à l'aller et au retour, en attendant ma correspondance. Une heure, ce n'est pas assez pour se balader, et je m'étais promise d'y retourner pour une durée plus longue ; Lyon Part-Dieu est à moins de deux heures de Chessy Marne-la-Vallée...

Ce fut chose faite pendant les vacances de la Toussaint. Nous nous sommes organisées avec Brigitte qui venait d'Annecy pour nous retrouver le matin du 29 octobre à la gare, filer à l'hôtel où j'avais réservé déposer nos bagages, puis partir en vadrouille à travers la ville.

Brigitte connaissait déjà Lyon et a très bien rempli son rôle de guide ! En deux jours, je m'en suis fait une bonne idée ; j'ai découvert les traboules, ces passages à travers les immeubles permettant de naviguer d'une rue à l'autre, les murs peints, les vestiges gallo-romains, le parc de la Tête d'Or..., et ce bouchon lyonnais que l'on m'avait recommandé, l'excellent Chez Mounier où l'on mange copieusement pour pas cher (menu entrée-plat-fromage-dessert pour la somme de 13 €).

Mur de la prison Montluc, rue du Dauphiné

Le Rhône, Hôtel-Dieu

Quais du Rhône

Place Bellecour

La Saône

Cathédrale Saint-Jean

Vue sur Lyon, de Notre-Dame de Fourvière

Théâtre gallo-Romain

Notre-Dame de Fourvière



La Tour Rose

Galerie Philibert de l'Orme


Angle de la rue Pareille et de la rue de la Martinière

Fresque des Lyonnais, rue de la Martinière

Quartier de la Croix-Rousse

La Route de la Soie

La Route de la Soie

Place des Terreaux

13 rue René Leynaud


Hôtel Première Classe

Mur peint des Canuts, boulevard des Canuts

Mur peint des Canuts, boulevard des Canuts

Mur peint des Canuts, boulevard des Canuts

Mur peint des Canuts, boulevard des Canuts

Mur peint des Canuts, boulevard des Canuts

Mur peint des Canuts, boulevard des Canuts

Mur peint des Canuts, boulevard des Canuts


Le Rhône, pont Winston Churchill

Parc de la Tête d'Or

Serres du parc de la Tête d'Or

Serres du parc de la Tête d'Or

Serres du parc de la Tête d'Or

Jardin botanique du parc de la Tête d'Or

Gare de la Part-Dieu

Lyon Part-Dieu

Lyon Part-Dieu

mercredi 20 novembre 2013

Transistor #40


Le numéro 40 du Transistor couvre la période d'octobre à décembre 2013 et contient une interview du fameux duo hip hop Lemdi & Moax, ainsi que la chronique de leur album nouvellement sorti : "Négropolitain". Pour en lire plus sur ces deux MC du Val Maubuée et leur prestation aux Francofolies de la Rochelle cet été, cliquer ici :

Il y a aussi  le dossier Pépinière 2013, présentant les dix groupes seine-et-marnais sélectionnés par le réseau Pince Oreilles pour la compilation du même nom. Les actions du réseau, dans le cadre de la Pépinière, sont de  promouvoir, diffuser, structurer et soutenir ces artistes en devenir.

Une soirée aux Cuizines de Chelles, le vendredi 13 décembre, permettra de mettre en lumière les musicien(ne)s faisant partie de la sélection, chaque groupe étant invité à venir jouer quelques morceaux de son répertoire. C'est "La pépinière on stage", entrée gratuite à partir de 20 heures !

Ma contribution à ce numéro a été la rédaction de deux chroniques :

Holden : "Sidération"
Jean Jean : "Symmetry"

Et une news sur le groupe reggae Mayasay et son album "The good day".


CHRONIQUE COUP DE CŒUR DU CHRONIQUEUR (880 CARACTÈRES) :
HOLDEN
"Sidération"
CD 12 titres – Watusa Records / L’Autre Distribution
C’est le cinquième album (juin 2013) du duo formé par Armelle Pioline (chant) et Mocke (guitares), duo devenu récemment trio avec l’arrivée d’Emmanuel Mario à la batterie. Holden poursuit son travail de création, approfondit ses recherches musicales loin des sentiers battus, des sillons tous tracés, offrant à l’auditeur des chansons peu banales, touchantes, subtiles. L’album s’ouvre sur "C’est pas des mots" où il est question d’une personne retrouvée en état de sidération (sous influence des astres), suivi de "L’ivresse" et ses lendemains flous. "Quel ami" joue avec les samples et les sons, "Quelques-uns savaient" est minimaliste, "Les bouteilles du ciel" dégage une fausse insouciance… Il y a toujours cette voix douce et rêveuse, ce jeu de guitare reconnaissable entre tous ; il y a aussi ces rythmiques feutrées ou éclatantes, ces passages vers le folk, l’expérimental.


CHRONIQUE SCÈNE LOCALE (580 CARACTÈRES) :
JEAN JEAN
"Symmetry"
CD 7 titres – Head Records
Après son EP éponyme en 2010, le trio de Sept-Sorts revient aux commandes de ce nouvel objet sonore presque entièrement instrumental, échevelé, jubilatoire. "Coquin l’éléphant" ouvre le bal avec ses grosses guitares, ses claviers facétieux, ses chœurs pleins d’entrain, ses variations de rythmes et de tonalité. "Les Orgues" envoie le bois avec sa batterie débridée, "Love" assure un relatif retour au calme sur de belles harmonies et des riffs à la Led Zep. Il y a du chant sur "Laser John", de la basse sur "Vacherros". Après le court "Mac", final flamboyant avec "Wonderbras".


NEWS (500 à 700 CARACTÈRES) :
LE BON JOUR DE MAYASAY
Le premier album de ces six musiciens habités par le reggae roots des années 70 est sorti fin 2010, mais il est toujours d’actualité ! "The good day" est chroniqué sur le Net (Roots and Culture, Reggae.fr), diffusé en radio (RVM, RCM, La Grosse Radio) et l’on peut en écouter quelques titres sur Soundcloud. Mayasay était aux Cuizines en première partie de Winston McAnuff & Fixi le 26 avril 2013. Ce fut l’occasion de découvrir et d’apprécier un groupe talentueux aux compositions inspirées, aux douces voix harmonieuses, aux multiples instruments (claviers, percussions, flûte traversière, saxophone, mélodica, sans oublier les indispensables guitares, basse et batterie). À suivre de près !
MAYASAY
CD 16 titres – Autoproduction
"The good day"

samedi 16 novembre 2013

Longueur d'Ondes #69



Le numéro 69 du magazine musical détonnant est paru fin octobre 2013. On le trouve (gratuitement) dans sa version papier dans tous les bons lieux culturels, on le feuillette et/ou on le télécharge en cliquant ici :

J'ai oeuvré une fois de plus en rédigeant quelques (onze) chroniques, des longues (Bruitage) et des courtes (Maxis), des confirmations de talent (Khaled Aljaramani, Magic Malik, Winston McAnuff, Jean Jean) ou des découvertes (Cap Town Effects, Moongaï, Tristen, Benjamin Diamond, Fin de Siècle, Horla Patrie, Terre Neuve).

Bonne lecture !
Le numéro 70 sera fin prêt pour janvier 2014... 
Patience !

27 novembre 2013
Le compte rendu (et les photos) du Koudju festival 2013 est dorénavant en ligne et accessible par ce lien :
http://www.longueurdondes.com/2013/10/28/koudju-festival-2/#more-35410



POUR LE NET (1000 CARACTÈRES MAXI)
KHALED ALJARAMANI
"Athar"
Institut du Monde Arabe / Harmonia Mundi

Si la Syrie est au cœur de l’actualité ces derniers temps, c’est malheureusement pour les pires horreurs commises envers son peuple. Joueur de oud (luth oriental), Khaled Aljaramani collabore sur les projets d’Interzone avec Serge Teyssot-Gay, ex-guitariste de Noir Désir (la rencontre a eu lieu en 2003). Les événements dramatiques survenus dans son pays, alors qu’il enseignait à Damas à l’Institut supérieur de musique, l’ont conduit à rester en France, depuis fin 2011. Les huit compositions personnelles de ce disque dédié au oud solo témoignent, si l’on en doutait ("Athar" signifie "Trace"), de la richesse de la musique arabe, tant dans son versant traditionnel (les improvisations dans le mode Samâ î Bayât ou dans le mode Rast) que dans son versant contemporain. Y souffle un vent épris de liberté : les arpèges trépidants de "Farah"/"Joie" se soldent par des accords sonnant très "rock", "Khayl wa khayâl"/"Cheval et songe" alterne douceur des cordes pincées et âpreté des cordes griffées.


BRUITAGE (1000 CARACTÈRES MAXI)
CAPE TOWN EFFECTS
"Cape Town effects"
Jarring Effects / L’Autre Distribution

Ce projet d’échanges entre la France et l’Afrique du Sud a été initié par le label lyonnais Jarring Effects, qui s’est allié à Pioneer Unit, label hip-hop basé à Cape Town. Toute l’aventure sud-africaine est racontée par Céline Frezza, ingénieure du son et directrice artistique, dans le numéro d’été (68) de LO. L’idée de départ étant de "créer un groupe de A à Z", les musiciens et les chanteurs ont été recrutés sur place. Les treize morceaux du disque permettent de les découvrir tout en faisant apparaître leurs diversités en termes de langues et d’expressions artistiques. Il y a du rap dur et militant à l’image de "All rise", "Kaapse koens" ou "Qhaphela", des titres plus planants comme "Assembly line" ou "Wind and dust", dansants comme "The son’s raise"… La chanteuse Tebz (également violoniste et flûtiste) retient l’attention dans "Kodi ya malla" et "Tsebo". La tournée française d’automne 2013 est accompagnée d’un film documentaire et d’une exposition photographique. À ne pas manquer !


BRUITAGE (1000 CARACTÈRES MAXI)
MAGIC MALIK
"Tranz denied"
Bee Jazz / Abeille Musique Distribution

L’album du flûtiste jazz hors-pair entre de plain-pied dans les musiques électroniques : sept titres, regorgeant d’idées et de spontanéité, enregistrés en cinq jours, en studio. Mais c’est sur scène, en 2011, au festival "Musique de jazz et d’ailleurs", que Magic Malik, DJ Oil, Gilbert Nouno et le batteur Hubert Motteau se sont rencontrés. Le projet a mûri lors d’une résidence à la Villa Médicis : en voici les fruits, appétissants et savoureux. Après l’ouverture chatoyante et bigarrée, entraînante et percussive de "Montreuil market" et l’apparition furtive de la flûte traversière, place au chant (Magic Malik lui-même) et au dub pour un "Dark stone" fait de bric et de broc, aux sons plutôt acoustiques. Le facétieux "E-Z.com", chanté en français, se targue d’un long solo de flûte et de rythmes pour danser, "Zivanoul" continue sur la lancée avec le saxophone de Denis Guivarc’h. "Shibuya memories" lorgne vers la pop japonaise, "North" expérimente, "Chunky delice" clôt le tout en douceur.


BRUITAGE (1000 CARACTÈRES MAXI)
MOONGAI
"Cosmofamille"
Autoproduit

Originaire de Nantes (cité des Ducs de Bretagne, lieu de naissance de Jacques Demy, ville culturelle par excellence), le duo réalise une alliance remarquable entre la pop et la musique électronique, rehaussée de textes aux thèmes fantastiques, fantasmagoriques, écrits en français (sauf un). Eva Ménard, auteure-compositrice, assure le chant, mélodique, envoûtant, haut perché. Son amoureux complice, Grégoire Vaillant, multi-instrumentiste, travaille aussi sur les compositions et assure la production de ce premier album, arrivant juste après l’EP "Cryptogénique" (avril 2013). Les "vrais" instruments ou leurs alter-ego synthétiques se superposent dans la joie et la volupté pour créer des plages musicales harmonieuses, aux rythmes décidés. Il y a le trip-hop de "Zombie", les violons de "J’oublie", le saisissant "Cryptogénique", le piano rêveur d’"Interlude"… L’univers est étrange, étonnant. À voir sur scène pour le spectacle, avec trois musiciens additionnels (batterie, claviers, guitare).


BRUITAGE (1000 CARACTÈRES MAXI)
TRISTEN
"Mars en marche"
Pas La Peine Éditions / Bleeding Gold Records

Avec sa voix oscillant entre celle d’Albin de la Simone et celle de Dominique A, cet "artiste bricoleur de pop et de variété indé" signe là son deuxième album, après "L’ombre à suivre" paru en 2011. Tristen est un musicien polyvalent, osant toutes les audaces, tant au niveau des textes que des compositions musicales. Certaines chansons ont un caractère tout à la fois surréaliste, morbide, humoristique : "Le lustre" meurtrier, "Ce qui reste de toi" et son ménage destructeur, "La pluie horizontale" et son inquiétante infirmière… D’autres penchent davantage vers la pop, comme "L’attraction des corps", "En solitaire", "Les boîtes aux lettres". L’orchestration est acoustique ("Laisse pleurer les hommes", "Le phoenix aux fleurs"), électrique ("10.000 jours") ou électronique, empruntant à Stereolab ("La femme qui ne souriait jamais", "Sur le sol"). Pourquoi "Mars en marche" ? Mars est le dieu de la guerre, l’album dédié à l’univers masculin, les textes jouent sur les mots et leurs sonorités.


BRUITAGE (1000 CARACTÈRES MAXI)
WINSTON MCANUFF & FIXI
"A new day"
Chapter Two / Wagram Music

Après l’excellent "Paris Rockin’" sorti en 2006, le chanteur jamaïcain bien connu en France (il s’y est installé) reconduit sa collaboration avec Fixi, accordéoniste et pianiste du groupe rap-musette Java. Ce "nouveau jour" est plein d’espoir, de joie de vivre, de recueillement et de mélancolie aussi. Car si les premiers titres sont entraînants et rythmés (le manège enchanté de "Garden of love", le maloya flamboyant de "One two tree", l’afrobeat éclatant de "You and I"), les suivants sont majoritairement plus calmes, invitant à la méditation, à la rêverie. La voix grave, puissante et spirituelle de Winston McAnuff est particulièrement mise en valeur dans le troublant "Wha dem say", sonnant comme une oraison funèbre, puis plus loin dans "Let him go", à la guitare sèche, accordéon et chant. Le reggae est au programme avec "I m a rebel", ses chœurs féminins et ses jingles 80’s. Le maloya, musique traditionnelle réunionnaise, s’immisce un peu partout, illuminant ce disque de bout en bout.


MAXIS (400 CARACTÈRES MAXI)
BENJAMIN DIAMOND
"Love overdose"
Pop Out Music

Il est à l’origine, en 1998, du tube mondial électro "Music sounds better with you" de Stardust, fondé avec le duo Daftpunk. La voix, c’est lui. Compositeur, producteur, DJ, Benjamin Diamond est l’auteur de trois albums personnels entre 2000 et 2008. Ce nouvel EP a la particularité de comporter deux titres écrits en français : l’imparable "Assassin assassine" et le disco planant "Sur la grève".


MAXIS (400 CARACTÈRES MAXI)
FIN DE SIÈCLE
"Milan-Versions"
Big Cartel

"Backstage" : accords puissants d’orgue liturgique, chant habité immédiatement suivi par d’autres nappes de clavier. Viennent la batterie, le mélodica… L’orgue tourne en boucle, des sons se rajoutent au fur et à mesure. Vous voilà conviés à une veillée funèbre où Nick Cave et Brendan Perry se seraient donné rendez-vous. "Try" est plus court mais tout aussi rugueux, écorché, taillé dans la masse.


MAXIS (400 CARACTÈRES MAXI)
HORLA PATRIE
"Diogène"
Autoproduit

Vincent Ehrhart-Devay (chant et guitare), fondateur du groupe en 2010, a longtemps vécu à Londres où il a posé les bases de sa musique, avant de revenir sur Paris. Dans Horla Patrie, il y a de l’accordéon, de la contrebasse, de la flûte, du glockenspiel (instrument à base de lames de métal), du cajon (caisse de résonance), du piano. L’esprit est folk, la voix singulière, les compos bien arrangées.


MAXIS (400 CARACTÈRES MAXI)
JEAN JEAN
"Symmetry"
Head Records

Le trio "math rock" du 77 a de l’énergie à revendre et le prouve par cette nouvelle création (EP éponyme en 2010). Les 7 titres s’enchaînent à la vitesse de l’éclair en 25 minutes chrono. Départ avec "Coquin l’éléphant" et ses grosses guitares, "Les orgues" et sa batterie folle, calme (relatif) sur "Love", chant sur "Laser John", basse sur "Vacherros"… Fin sur "Wonderbras" après un "Mac" efficace.


MAXIS (400 CARACTÈRES MAXI)
TERRE NEUVE
"This is how you’ll get undressed"
Le duo revendique une double, voire une triple culture folk rock, passant par Londres (Andy Richards, guitares, basse, choeurs), Toulouse (Matthieu Miegeville, chant, mélodica), allant jusque Seattle (témoin la chanson "The monster loves you"), berceau, comme l’on sait, du grunge à travers Nirvana et autres groupes de la même mouvance. Des cinq titres émanent lenteur, douceur, sérénité, bien-être.