mercredi 20 juillet 2011

Fermeture temporaire

Voilà l'été et les vacances, l'envie de faire une pause, d'aller voir un peu plus loin que l'écran de mon ordinateur.
Des tas d'endroits à visiter, des ami(e)s à rencontrer, des moments en famille, une connaissance plus approfondie de mon nouveau lieu de vie (même s'il n'est pas très loin de l'ancien), faire du sport, effectuer des recherches (tout de même) par Internet…
Rendez-vous, si je suis toujours motivée pour bloguer, fin septembre ou début octobre 2011.
En attendant, quelques liens vers des sites qui m'ont interpellée en cette période estivale.
Les articles :
Les vingt règles élémentaires du journalisme musical
Le festival fnac Indétendances est mort
Les photographes :
Photos de Yannick Ribeaut
Photos de Nicolas Messyasz
Les festivals :
Festival Petit-Bain, Paris
Festival La Plage, Paris
Festival Musique en Omois, dans l'Aisne
Association Musiques sur la Ville, Châlons-en-Champagne
Festival Musiques d'Été, Épernay
Festival d'Île de France
Les destinations touristiques :
Cinéma Les Quinsonnets, aux Rousses
Abbaye cistercienne de Sylvanès, sud Aveyron

lundi 18 juillet 2011

Pentecôte 2011

Pays-Bas, 11, 12 et 13 juin 2011

Bergen op Zoom, Brabant-Septentrional

Bergen op Zoom, Brabant-Septentrional

Gouda, Hollande-Méridionale

Gouda, Hollande-Méridionale

Gouda, Hollande-Méridionale

Gouda, Hollande-Méridionale

Gouda, Hollande-Méridionale

Gouda, Hollande-Méridionale

Gouda, Hollande-Méridionale

Gouda, Hollande-Méridionale

Gouda, Hollande-Méridionale

Gouda, Hollande-Méridionale

Gouda, Hollande-Méridionale

Étangs de Reeuwijk

Étangs de Reeuwijk

Gouda, homme portant un âne

Gouda, homme portant un âne

Gouda, homme portant un âne


Bed and Breakfast Aan de Gouwe
Lage Gouwe 114
2801 LK Gouda
Zuit-Holland

http://www.bedandbreakfast.nl/bed-and-breakfast/5355/6/fr

Willemstad, Brabant-Septentrional

lundi 11 juillet 2011

Tomislav à l'Espace Jemmapes, 19 mai 2011

Le projet d'album de cet artiste avance mais n'a pas encore vu le jour, est-ce une raison pour dire "qu'il n'a pas d'actu musicale" ? Tomislav donne des concerts dans toute la France, participe à des ateliers d'écriture auprès des scolaires ou des détenus, travaille d'arrache-pied sur l'enregistrement de ses nouvelles chansons…
Alors, comme l'actu n'est pas "discographique", parlons de ses concerts. De celui-là en particulier, à Paris, le 19 mai dernier. J'ai eu l'accord de la rédac de Longueur d'Ondes pour faire un compte rendu à destination du site Internet du magazine. C'était en ligne deux jours après, avec quelques-uns de mes clichés et ceux de la photographe Marylène Eytier.
Tomislav à la Scène du Canal, Espace Jemmapes, Paris, jeudi 19 mai 2011
La dernière fois, nous avions vu le jeune musicien francilien sur la petite scène parisienne du Sentier des Halles. Nous avions été touchés par sa gentillesse, ses chansons mélodieuses, les émotions qui se dégagent de tout son corps en action.
Car Tomislav chante, joue de la guitare, de l'harmonica, de la batterie avec un pied pour la grosse caisse, l'autre pour le charleston, il déclanche des rythmes, il sample sa guitare… Un engagement total. Pas une performance, plutôt sa façon de concevoir la musique : il aime être seul à bord.
Nous retrouvons Tomislav (son vrai prénom, d'origine croate) au cours de son deuxième concert printanier à la Scène du Canal (le premier était le 28 avril), 116 quai de Jemmapes. C'est sa dernière date sur Paris avant l'été, suivra une tournée estivale en province.
Nous prenons le temps de discuter avec l'artiste et sa manageuse Chrystèle. Le projet d'album est bien avancé, il se nomme "Comme une balle". C'est aussi le titre d'une chanson que nous découvrirons en concert, un peu plus tard.
Récemment, Tomislav a rencontré Stéphane Mellino, ex-guitariste des Négresses Vertes. Le courant a passé entre eux, ils travaillent ensemble sur le disque… Pas de date annoncée pour la sortie, Tomislav ne veut pas faire les choses à la va-vite, il préfère se donner les meilleures conditions possibles, le temps jouera très certainement en sa faveur. Il a d'ailleurs une belle chanson qui s'appelle "Le temps est à la fête".
Chrystèle et Tomislav proposent aux programmateurs des formules "classiques" de concert comme ce soir, mais aussi des alternatives conviviales : les apéro concert ou les apéro soupe (en hiver) d'inspiration croate (spécialités culinaires de la Croatie), où tout le monde met la main à la pâte pour préparer l'événement.
Il y a aussi la possibilité du festival "Oh ! jardin", sous forme de pique-nique ou de goûter. Peuvent y prendre part les enfants… Dans les deux cas, il y a une "vraie" rencontre avec l'artiste, une meilleure écoute de la part du public, des échanges avant et après le concert.
Prenons quelques lignes pour parler de l'invité de Tomislav en première partie, Piero Moioli. En solo guitare chant, sa prestation sera donc très différente de son album "Dans les squares en été" (disponible depuis octobre 2010 chez Casa Nostra) très orchestré, ciselé au niveau des sons, des arrangements, des ambiances.
Piero nous parle des conditions d'enregistrement agréables dans un beau moulin, du travail avec le producteur, l'ingé son, les musiciens… Puis nous retournons plus de quinze ans en arrière, lorsqu'il était le chanteur guitariste du groupe de ska Skaferlatine, créé à Metz dans les années 90. D'ailleurs, c'est toujours dans cette ville que Piero vit aujourd'hui, en Lorraine.
Nous nous remémorons une chaude soirée à la Cigale Musclée d'Épernay où Skaferlatine avait joué avec Skarface en tête d'affiche (le 26 juin 1993 pour être vraiment précis).
Après le P'ti Jézu dans les années 2000, projet personnel à dominante chanson française, Piero Moioli signe maintenant de son propre nom des compositions stylées, aux teintes chaleureuses, avec des résonances africaines, jamaïcaines, latines, italiennes, rock steady, électro…
Il livrera la majorité des titres de son album à une salle attentive. Nous nous laissons bercer par les textes impressionnistes, les mélodies intimistes, les rythmiques chaloupées. À signaler sa reprise étonnante de "It's a man's man's world" de James Brown.
Après un court entracte nous retrouvons Tomislav, en pleine forme physique et vocale, avec un mordant que nous ne lui connaissions pas. Le son a changé, il est plus âpre, plus "rentre-dedans" (en référence au CD six titres de folk songs délicates "J'y vais, j'en reviens", 2007). Tomislav a beaucoup travaillé, il a cherché, expérimenté différentes façons de jouer, jusqu'à trouver ce qui lui correspond vraiment. Son univers s'est affirmé, c'est plus direct, plus incisif… Nous en sommes d'autant plus transportés.
Son répertoire est centré sur les chansons de l'album à venir. Nous découvrons "Tourner les talons", "Comme une balle", "Où vont les hommes", "J'voulais pas", "Fille de ce pays". "Y'a pas mort d'homme" est un texte écrit par un détenu de Fleury-Mérogis : Tomislav intervient en prison sur des ateliers d'écriture.
En ultime rappel, le musicien revient, triomphant, jouer une chanson traditionnelle croate, "Tebi majko misti lete" (ce qui signifie "Mes pensées s'envolent vers toi"). Une bien jolie façon de quitter le public, ravi par le spectacle.
En sortant du concert, nous pouvons nous procurer pour quelques euros l'EP six titres fait maison de Tomislav. Nous attendons le LP (il viendra en son temps) qui nous réservera, à n'en pas douter, d'excellentes surprises.
Association 1001 Facettes, Chrystèle Lascombes (management, promo, tournée) :

vendredi 1 juillet 2011

Longueur d'Ondes #60

Écrire trois fois le mot "violoncelle" dans une chronique de 950 caractères, c'est au moins une de trop, je me suis relue pourtant mais ça ne m'a pas sauté aux yeux…

Je m'en suis aperçue en feuilletant le numéro 60 du magazine Sur la même Longueur d'Ondes (été 2011) alors comme je suis bonne élève, je propose ici la version remaniée de la chronique de "Debut" d'Alice in Neverland, avec un "violoncelle" en moins.

Dans l'ordre, à lire ci-dessous :

-ALICE IN NEVERLAND "Debut"

-KID LOCO "Confessions of a Belladonna Eater"

-PHIL DEVAÏL "La note est salée"

-TO CATCH A CRAB "To catch a crab"

-VIDEO LOVE "Mon ange"

http://www.longueurdondes.com

Chronique BRUITAGE LO #60

ALICE IN NEVERLAND

"Debut"

(Autoproduit)

http://www.myspace.com/aliceinneverlandmusic

Cet album fantasmagorique s'ouvre sur un "Prelude" instrumental élégant et distingué. "Clair Obscur" après sa belle intro à la guitare prend des accents médiévaux, dans "Au bout du fil" la délicatesse du duo piano/violoncelle donne des frissons… Alice in Neverland, c'est l'univers de Vincent, jeune guitariste autodidacte, qui a décidé de donner corps à ses rêveries, à ses histoires extraordinaires, en mêlant les Aventures d'Alice au pays des merveilles (Wonderland) à celles de Peter Pan dans son pays de nulle part (Neverland). Au fil des douze plages intimistes, l'auditeur débride son imaginaire, se souvient des contes de son enfance avec nostalgie, se laisse envahir par cette musique enchanteresse, tout en finesse. S'y posent ici ou là des touches électroniques, des percussions ensorcelantes, le chant doux et caressant de Vincent. L'accompagnent dans cette épopée Laura au piano et Jérémie au violoncelle.

Chronique BRUITAGE LO #60

KID LOCO

"Confessions of a Belladonna Eater"

(F.L.O.R / Green United Music / Pias France)

http://www.kidloco.com

Sûrement en référence aux Confessions d'un Anglais mangeur d'opium de Thomas de Quincey (1785-1859), ce nouvel album studio (le quatrième si l'on ne compte ni mixes ni compilations ni autres réalisations) déploie ses volutes psychédéliques sur treize compositions de choix. La belladone, plante hallucinogène, signifie aussi, d'une certaine façon, "belle dame" et peut conduire à l'addiction… Dès la première écoute, nous tombons sous le charme rétro de l'accordéon, vite remplacé par des claviers enlevés, des sons électroniques, des tempos dansants, très latinos. Il y a les Beatles ici (la trompette de "The attention spy of a butterfly"), un peu de Beck là ("I'm a hero"), les influences incontournables du Velvet Underground ("The morning after"), l'apport de Tim Keegan ("Friends of mine"), la reprise légère et désinvolte de "The passenger" d'Iggy Pop… Notre grand Kid Loco national signe là une œuvre séduisante et jubilatoire.

Chronique BRUITAGE LO #60

PHIL DEVAÏL

"La note est salée"

(Tonton La Prod)

http://www.myspace.com/phildevaud

Nous aimons d'emblée le blues de "Mon âme me laisse", le chant scandé, les phrases qui roulent, s'enroulent et tournent en boucle. Il y a du banjo, les rythmes ensorcelants du kayembe (percussion en roseau), une basse afro beat, des chœurs spirituels… "Où est la machine" est une fable poétique, au thème bien plus grave qu'il n'y paraît. Le refrain doublé, chanté ad libitum, prend peu à peu son sens. "Où est la machine à peser les balances ? Je l'ai donnée aux fées…" Le livret du CD onze titres propose les paroles, il faut s'y attarder. L'artiste à la coiffe d'Indien, pas né de la dernière pluie, vient d'Angers et d'ailleurs, influencé par le blues du Mississipi, les chœurs gospel, la transe des danses africaines, le punk rock d'Angleterre, le hip hop, les chansons à textes et bien d'autres choses encore. Oui, "La note est salée" dans ce monde qui défaille, Phil Devaïl fait ce constat avec des mots forts et lucides.

Chronique BRUITAGE LO #60

TO CATCH A CRAB

"To catch a crab"

(Whosbrain Records)

http://www.myspace.com/tocatchacrab

Le duo strasbourgeois peut surprendre par la diversité de sa musique (trip-hop habité, textes parlés sur fond sonore évolutif, paroles en italien avec bugle planant, rock saturé, jazz lancinant, pop éclatante, expérimentations bruitistes…) mais ne peut en aucun cas laisser indifférent. Christine Clément et Pascal Gully développent un style fait de bric et de broc, aux multiples influences, alternances, nuances, contrastes. Attraper un crabe, ce n'est pas si facile, il faudra du temps pour s'approprier l'ensemble du disque, on ramera un peu… On sera finalement content d'une si belle prise ouvrant la porte sur des territoires musicaux loin du formatage "commercial", plus étranges peut-être, mais intéressants. "Folk" est un titre fleuve de plus de sept minutes : s'y succèdent un solo échevelé de batterie, le souffle jazz du bugle, une voix féminine aux accents d'ailleurs, sur des rythmes accélérant jusqu'à la transe.


Chronique BRUITAGE LO #60

VIDEO LOVE

"Mon ange"

(Lentonia Records)

http://www.myspace.com/wearevideolove

Elmapi compose, écrit les textes, chante, joue des claviers et des machines. Matterlink, vidéaste (par ailleurs réalisateur de cinéma) intervient en concert avec sa collection d'images animées et samplées. De ce film d'amour, nous n'en aurons pour le moment que la bande son, à chacun d'imaginer son propre scénario. Pour la scène, sachez que Video Love se produit habituellement (pour le moment) aux Etats-Unis. Les neuf titres de "Mon ange" sont comme autant de séquences cinématographiques, des rythmes glaçants du "Bruit des machines" jusqu'aux synthés entêtants de "Wild driver". Les sons électroniques, métalliques, tranchants, incisifs, sont adoucis par la voix d'Elmapi et ses phrasés poétiques, donnant aux compositions un esprit léger, chanson, pop. Nous écoutions récemment Charles de Goal, Martin Dupont, Kas Product, Poésie Noire : Video Love assure bien la continuité avec une démarche exigeante et déterminée.