mercredi 22 décembre 2010

Interview Elista


Le Transistor 32 (parution début janvier 2011) consacre sa couv à Elista et à son troisième album, "L'amour, la guerre et l'imbécile". Fan de la (presque) première heure, il m'a été confié la mission de réaliser l'interview d'Elista et d'écrire la chronique de l'album. J'étais super contente !
L'album m'a emballée tout de suite, certains titres circulant sur le Net ("La Saint-Valentin", "Des couleurs à ta robe", "L'amour, la guerre et l'imbécile") ne m'étaient pas inconnus, je les aimais déjà. Il y a bien là l'univers d'Elista, subtil, ouvragé, ouvert, généreux, ensoleillé. Les guitares, rythmiques, jouent aussi de belles lignes mélodiques, les chants et les chœurs forment un ensemble harmonieux… Voilà douze chansons pop folk acoustiques, admirablement écrites, habilement arrangées…
Quitte à passer du temps ensuite en terme de transcription, j'ai préféré rencontrer le groupe et l'interviewer sur dictaphone. Par mail c'est plus rapide, plus pratique, mais rien ne vaut de "vrais" contacts humains, la spontanéité.
J'ai vu François et Benjamin à Paris, en novembre. Marc et Thomas n'avaient pu se libérer, alors je leur ai réservé quelques questions par mail. Les échanges furent chaleureux, drôles, passionnés.
J'ai rédigé une version longue de l'interview, destinée au site internet du Pince Oreilles. Je trouve toujours cela intéressant, des artistes qui parlent de leur travail, de leur musique, de leur cheminement, en profondeur.
(Enfin, s'ils pensent à la mettre en ligne, je ne vois pas sur le site l'interview intégrale de Folkom pour le Transistor 31, je m'étais pourtant donné un mal de chien pour l'orthographe, la syntaxe, la mise en page…).
Elista
"L'amour, la guerre et l'imbécile"
Sortie chez Wagram le 24 janvier 2011
Bientôt l'article et la chronique dans le Transistor 32.
Concert le 2 février 2011 à la Maroquinerie (Paris)
Tournée en 2011
Photographies de Sylvain Gripoix

INTERVIEW ELISTA, PARIS, NOVEMBRE 2010
En 2003, le groupe était à l'honneur du Transistor pour son premier album aux chansons pop attachantes et distinguées. Puis vint "La folie douce" (2006) aux accents rock affirmés. "L'amour, la guerre et l'imbécile" (sortie le 24 janvier 2011) a pris une direction acoustique, intime, enjouée. Rencontre autour d'une tasse de thé avec Benjamin, parolier, et François, chanteur guitariste. Marc (batteur) et Thomas (chanteur guitariste) répondent par mail.
-Petit historique du groupe, depuis quand existe Elista, comment en êtes-vous venus à faire de la musique ensemble ?
B : On se connaît depuis qu'on est ados, un peu avant, même, pour certains. J'ai rencontré Thomas à l'école primaire, François au collège, Marc au lycée. Au début on traînait, on ne faisait rien de spécial, si ce n'est qu'on aimait tous la musique. François et Thomas ont joué dans des groupes, moi j'écrivais de mon côté, rien de plus précis… Puis ils ont commencé à jouer ensemble de la guitare, à faire des chansons, je leur ai donné des textes en anglais. On a découvert le premier Miossec, Dominique A, Mano Solo… François m'a demandé d'écrire des textes en français ; on a fait des chansons tous les trois, sans toutefois être un groupe à part entière. Un jour, Marc nous a proposé de jouer en première partie de Mickey 3D, aux 18 Marches. Après ce premier concert, un peu spécial, on a enregistré une maquette, on a trouvé un nom, Marc a intégré le groupe à la batterie. C'est devenu Elista.
-Pour le premier album (Elista, 2003), dans quelles circonstances avez-vous signé chez Sony ?
F : Grâce à la maquette, ça a été assez rapide, on a signé chez un petit label parisien, Recall, qui nous a revendu ensuite à Sony, en cours de premier album.
-Après le deuxième album (La Folie Douce, 2006), ce contrat a été rompu. Pouvez-vous nous dire pourquoi ?
B : On ne s'est pas retrouvés, on n'était pas très à l'aise, il y avait des licenciements, c'était le bazar. On avait envie d'un cadre sécurisant, pouvoir évoluer à notre rythme. Là on a été pris dans une grosse machine, qui était tout le temps en train de bouger…
-Votre troisième album (L'amour, la guerre et l'imbécile, 2011), comment a-t-il mûri ? Plutôt lentement ?
B : C'est vrai que c'est long entre le deuxième et le troisième, mais entre le premier et le deuxième, c'était long aussi, on a toujours été assez longs, en fait. À chaque fois qu'on fait un disque, on a envie d'en faire un autre après, on a envie de se remettre en question, de changer des trucs… Ça ne se fait pas en deux minutes. Il faut que les choses arrivent à maturité, il faut que ça nous plaise. Dans Elista, il faut que les choses plaisent à tout le monde et ça, ça prend du temps !
F : L'avantage, c'est que maintenant, on est beaucoup plus mûrs, aussi bien pour écrire les chansons que pour les enregistrer, pour les arranger. De même pour tout ce qui est autour du groupe, savoir monter une structure… Il y a des tas de choses pour lesquelles on est beaucoup plus solides maintenant, on est plus consistants. Et surtout, il y a une chose vraiment bien, c'est qu'on s'est débarrassés de tous les parasites, on a cherché de nouveaux partenaires, ça c'est un vrai luxe.
B : On est libres comme on voulait l'être.
-Quelles ont été vos conditions pour signer chez Wagram (label français indépendant) ?
B : C'est un contrat de licence, Elista est producteur et co-éditeur.
-Parlez-nous des conditions d'enregistrement des douze titres de l'album, à Beaumes-De-Venise (Vaucluse, près de Carpentras) ? Ont-elles été favorables à la création ?
F : On a enregistré avec Antoine Gaillet, réalisateur de disques, qui avait mixé "La folie douce". C'est quelqu'un dont on apprécie le travail, l'échange avec lui est assez limpide, on n'a pas besoin de se briefer des heures, on fait les choses assez naturellement. Et en plus, c'est un bon camarade, il est marrant. Il est parti avec tout son matos dans un camion et nous avec le nôtre, dans la maison de Beaumes. C'était assez rigolo, ça faisait colonie de vacances. On avait la super vue, on se faisait à manger, c'était très collégial.
B : C'était l'hiver, on était dans une vieille maison en pierre située dans un hameau, avec autour les champs, les vignes… On est arrivés là-bas avec toutes nos affaires, on a fait courir les câbles dans les escaliers, la maison est devenue un studio, on était en pull à enregistrer des chansons, avec le soleil à la fenêtre… C'était génial, on a vécu une expérience un peu particulière. On avait très envie de faire ça, ça collait exactement à ce qu'on voulait faire comme disque. C'était l'ambiance qu'il fallait vraiment.
-Pourquoi avoir voulu des sons plus acoustiques ?
F : Le deuxième album était assez furieux, très énervé, selon l'humeur de l'époque. Du coup, on avait forcément envie d'autre chose : plus apaisé, plus reposé, plus "chanson". On avait privilégié l'énergie sur le précédent et là, c'était la mélodie.
-Les chœurs sont mis en avant, très harmonieux, leur mise en place a-t-elle nécessité beaucoup de travail ?
B : C'est le truc de François, ça. Sur les deux premiers albums, il y avait quand même pas mal de chœurs. Sur le troisième, la direction a changé, ça a favorisé les chœurs, les harmonies, déjà présents précédemment, mais pas autant mis en avant. La première fois qu'on s'est vus pour parler du troisième album, on s'est demandé : "Et si on essayait de faire un truc qui fonctionne à la première écoute ?" À partir de là, on s'est dit pourquoi ne pas faire un truc plus positif, un peu plus pop ? Alors ça sous-entend des harmonies, pour rendre les choses plus limpides, donc un peu plus acoustiques. C'étaient nos bases de départ, pour cet album-là.
-Les textes étaient-ils déjà tous écrits, en avez-vous écrit sur place ?
B : J'ai bien ramé, quand même. "La folie douce" était vraiment dans une direction particulière. Je voulais vraiment un truc très écrit, très construit, en plus la musique était rock, c'était dur à faire. Je galérais pas mal, je me prenais la tête sur des jeux de mots, des sonorités, c'était compliqué. Quand il a fallu revenir sur "L'amour, la guerre et l'imbécile", l'idée était de faire le contraire, plus simple, un peu plus généreux… Ce n'était pas facile, il a fallu réapprendre des trucs, je m'étais convaincu qu'un texte devait être compliqué, hyper écrit, hyper travaillé, avec des sonorités partout… Là, le problème, c'était vraiment le fond du texte, avec le souci d'être lisible, d'être clair. Ce n'était pas simple, il y en avait d'écrits déjà, mais il y a eu beaucoup de réécritures en cours d'enregistrement.
-Comment travaillez-vous les chansons ? La musique précède le texte ou c'est l'inverse ?
F : On part souvent d'un texte de Benjamin, ensuite on fait les musiques dessus, après c'est un ping-pong permanent entre nous trois, enfin entre nous quatre, parce que Marc a beaucoup participé à l'écriture du disque.
-Les thèmes des chansons semblent, pour la plupart, autobiographiques ?
B : C'est plus personnel, mais toutes les chansons ne parlent pas de moi, il y en a qui parlent un peu de moi, mais qui concernent aussi François, Thomas et Marc. On a pas mal de trucs en commun, c'est probablement lié à ce qu'on avait en tête comme atmosphère pour l'album… "Des couleurs à ta robe" est vraiment personnelle, mais d'autres chansons parlent de ce qu'on a pu vivre en commun, tous. "L'amour, la guerre et l'imbécile" ne parle pas de moi, "À la manière d'un météore", "Seul et sans défense" parlent de moi mais pas que de moi… Par rapport à l'idée de faire un truc généreux, spontané, je suis allé piocher un peu chez les copains. Mais c'est plus personnel, quand même, c'est vraiment du vécu, pas seulement des opinions…
-Vous avez gardé le même bassiste que sur "La folie douce" (Stéphane Bertrand, de Ginger Ale), pourquoi n'est-il pas membre à part entière d'Elista ?
F : Stéphane avait déjà un groupe à côté, c'était compliqué de lui dire d'intégrer complètement notre groupe aussi, il avait ses projets… Mais quand on l'a appelé pour le troisième album, il a tout de suite répondu présent, il est venu pour l'enregistrer, il a passé la semaine avec nous…
-Au niveau des guitares, François et Thomas, avez-vous chacun votre rôle ? François plutôt rythmique et acoustique, Thomas plutôt mélodique et électrique ?
F : En général je suis plus rythmique, Thomas est meilleur que moi en solo. Quand il y en a un qui chante, on essaye de prendre les parties compliquées de l'autre.
-Peux-tu nous dire quelques mots, Thomas, sur votre façon de composer ensemble ?
T : François et moi arrivons chacun avec une idée assez précise de la construction et de la mélodie de chaque morceau, que nous retravaillons ensuite ensemble en y apportant nos idées respectives. On avance comme ça jusqu'à ce que le résultat final nous convienne à tous les deux, de sorte qu'il n'y a rien de régulièrement défini au niveau des guitares. En concert, c'est différent ; François joue plus majoritairement la guitare rythmique, et j'assure les lignes plus mélodiques. Ceci dit, maintenant que Julien Cortes (auteur compositeur de Querrencia, et guitariste au sein du groupe Erevan Tusk) nous accompagne en concert, je joue peut-être davantage de guitare rythmique… Ce qui nous permet de redynamiser les titres - et en plus, ça me soulage : je peux me concentrer sur le chant.
-Marc, en tant que batteur d'Elista, n'as-tu pas été "frustré" au niveau de ton jeu, plus "retenu" que dans les deux albums précédents ? Tu as utilisé différentes percussions ? Lesquelles ?
B : C'est marrant que tu dises ça, parce que s'il y en a un qui était content d'enregistrer dans la maison, c'était Marc. Sur "La folie douce", les parties de batterie étaient très réglées, laissant peu de place à la spontanéité. Et là, d'une prise à l'autre, il ne faisait pas le même break, il changeait un truc… Il était super content de faire ça.
F : Sur l'album, il y a plein de petits joujoux qu'il aime bien, il s'est fait plaisir.
M : Non, je ne me suis pas senti frustré ! Par rapport aux précédents albums d'Elista, les batteries, sur ce disque, "jouent" plus sur l'intention que sur l'énergie. Ce travail-là concernait tout le groupe, et pour moi, la notion de groupe est toujours la plus intéressante. D'autant que l'intention, concernant le jeu de batterie, fait complètement partie de mes préoccupations… J'ai principalement utilisé des tambourins, des shakers et des petits éléments de batterie, détournés. Tout ça afin d'appuyer les guitares rythmiques acoustiques de l'ensemble des titres, pour obtenir plus de couleur. Le disque étant plus folk et ensoleillé, c'était la direction à prendre. Et j'y ai pris beaucoup de plaisir.
-Benjamin, peux-tu nous parler de ta place un peu particulière au sein d'Elista ?
B : Je suis parolier mais c'est mon groupe quand même ! Je comprends que cela intrigue, mais moi ce qui m'intrigue vraiment, c'est qu'on soit les seuls. Gréco disait : "Je suis interprète, je trouve ça très valorisant, il y a des gens qui sont paroliers, c'est leur métier…" Moi je suis parolier, tu me mets derrière un micro, je ne sers à rien, ça n'apporte rien que je me mette à chanter. Autant que je fasse ma partie, ça ne me frustre absolument pas, pour moi les textes ça compte ! Ma place est trouvée, c'est notre géométrie, on n'a pas non plus choisi un chanteur… On a vraiment fait les choses le plus naturellement possible. Pour nous naturellement c'est deux chanteurs compositeurs, un parolier, un batteur, basta. Il n'y avait pas de cahier des charges à respecter de toute manière.
-Comment t'est venue l'idée d'écrire un texte aussi poétique, aussi léger, sur un thème aussi grave dans "La ballade criminelle" ?
F : Ce qui est grave, c'est quand on sait que c'est le passe-temps préféré de Benjamin !
B : Les histoires sordides me travaillent effectivement, mais il y a aussi autre chose : j'aime bien Johnny Cash, entre autres, et les "murder ballads", c'est un truc qui se fait pas mal aux Etats-Unis. J'aime bien faire les choses en pensant aussi à ce qui fait ailleurs et puiser à droite à gauche… "La ballade criminelle" ça sonnait très bien, l'idée était assez riche, il y avait quelque chose de curieux dans le fait d'écrire une "murder ballad", qui est presque un genre en soi. Ça m'a frappé, j'ai eu envie de me lancer là-dedans.
-Peux-tu nous éclairer sur le "Royaume des cieux" ?
B : C'est un prétexte pour parler d'une idée qui m'intrigue, qui me dérange, qui est très difficile à vivre. Je suis convaincu qu'on n'a pas tous notre place dans la société qu'on a fabriquée. Elle n'est absolument pas faite pour tout le monde, ce n'est pas le bien commun qui est en question dans le monde d'aujourd'hui. L'histoire de ce gars-là, qui est alcoolique, qui vit dans la rue, qui a divorcé, qui a commis tous les péchés du monde, il arrive au paradis… Je me disais est-ce que c'est possible de nourrir l'idée : il arrive au ciel et puis il faut encore le mériter, ça. Il faut mériter sa place tout le temps, partout… Même là-haut. À terme, ne pas avoir sa place quelque part, ne pas réussir à se situer, c'est quelque chose de complètement insupportable. C'est une idée que je trouve absolument intolérable. "Nuit de tempête" ou "Les hommes ordinaires" en parlaient déjà, c'est un truc qui me travaille.
-Après votre concert de chauffe le 27 novembre 2010 au Rackam, à Brétigny-sur-Orge (91) puis un concert à la Flèche d'Or le 10 décembre, quels sont vos projets ?
F : On va aussi jouer à la Maroquinerie le 2 février 2011. Sinon, on prépare cette sortie d'album et une tournée est en train de se monter pour 2011.
-Pour suivre l'actualité d'Elista au plus près, quel site internet doit-on consulter en priorité ?
La page Facebook est très souvent actualisée, on la gère nous-mêmes.
Il y a aussi :
-Avez-vous une information capitale à rajouter pour les lecteurs du Transistor ?
F : Le Transistor, c'est un interlocuteur qu'on aime bien. Le 77, c'est tous nos débuts, c'est là d'où on vient, s'y trouvent les salles où on a commencé, on a toujours des tas de copains prêts à nous filer un coup de main. Le 77, c'est important. Et puis, on a l'air comme ça, mais moi je mange du brie dès que je peux ! J'en ai dans mon frigo, je pourrais vous le montrer !
Discographie :
"Elista" (2003)
"La folie douce" (2006)
"L'amour, la guerre et l'imbécile" (2011)




Elista, c'est :
Benjamin Peurey (parolier)
François Nguyen (chant/guitare)
Thomas Pierron (chant/guitare)
Marc Mallia (batterie)
Et le bassiste Stéphane Bertrand

vendredi 17 décembre 2010

Longueur d'Ondes #57


Allez hop ! Après le #56 avec le jeune (qui n'en veut) Florent Marchet dans l'air du temps (80's branchouille), un petit coup de vieux pour le #57 : le quadra breton Yann Tiersen, à l'occasion de la sortie de "Dust Lane". Au moins, on ne pourra jamais lui reprocher d'avoir choisi la facilité suite au succès d'Amélie Poulain et de Good Bye Lenin. C'est un "vrai" musicien, il honore des commandes, il multiplie les expériences, s'aventurant sur différents terrains sonores, il ne se contente pas de recomposer toujours les mêmes ritournelles. De ritournelles, il n'y en a point dans "Dust Lane", c'est plutôt âpre, rugueux, incisif, bruitiste, planant, atmosphérique…
Bref, pas mal d'articles à lire dans ce numéro 57 de Sur la même Longueur d'Ondes, des interviews d'artistes inconnus en veux-tu en voilà, des chroniques d'albums pour la plupart confidentiels, mais cependant souvent dignes d'intérêt. Je m'en suis encore collé cinq, de chroniques. Mais en cette fin d'année, j'ai des doutes, je me demande si ça vaut bien le coup de passer tout ce temps à écouter des groupes plus ou moins talentueux, à écrire quelque chose d'enthousiasme et de convaincant, même si on n'y croit qu'à moitié…
Et puis il y a des déceptions, on aime un artiste, on veut le défendre, mettre en valeur sa musique, sa démarche, on veut l'écrire dans le journal et la rédaction dit non, nous on n'aime pas, c'est vraiment pas terrible… On a du mal à comprendre, il y a tant et tant d'artistes de niveau très moyen dont on fait les louanges, on se dit qu'il doit y avoir un style d'artiste "Longueur d'Ondes" et que certains, d'emblée, sont évincés. On se dit que ce n'est pas grave, qu'après tout, le journalisme est une activité "annexe", il ne faut pas s'en rendre malade, on sera sans doute un peu moins motivé pour faire d'autres propositions d'articles, pour s'engager sur des chroniques qui seront lues en diagonale, alors que rien ne vous inspire. Il sera peut-être temps de passer à autre chose.
Liens vers le magazine Sur la même Longueur d'Ondes :
Facebook et Twitter, bien sûr, comme tout à chacun, dans cette surenchère numérique…
LONGUEUR D'ONDES #57 (décembre 2010, janvier 2011)
CHRONIQUES
BRUITAGE
AURELIA
"The Hour of the Wolf"
(Homerecords.be)
Voici le troisième album de ce trio belge orchestré par Aurélie Dorzée (violon, alto, chant) et Tom Theuns (guitare, banjo, harmonium, harmonica, voix), tous deux compositeurs, et par Stephan Pougin à la batterie et aux percussions. Ces musiciens émérites, troubadours des temps modernes, manient avec fantaisie et brio le mélange des genres, allant puiser l'inspiration dans le folk, le jazz, la musique classique ou contemporaine, le chant vocal… Chacun des douze titres offre une ambiance particulière, teintée ici de vocalises, là de guitares blues, ici ou là de violons enjoués et virevoltants… Laure Delcampe, soprano, est invitée pour une reprise détonante de l'Ave Maria de Schubert, avec violon, batterie et guitare électrique. Menée de main de maître, cette "heure du loup" vous fera vivre une expérience singulière. Et si la péniche Aurélia Féria passe un jour par chez vous, montez à bord, il y aura du spectacle !
BRUITAGE
LE SINGE BLANC
"Babylon"
(Whosbrain records/Bar la muerte)
Les trois larrons, originaires de Metz, ont une façon bien spéciale de concevoir la musique, avec deux basses, une batterie, des onomatopées, des mots inventés, des cris. Pour preuve quelques titres délirants de leur cinquième album : "Bombadilhom", "Ouzfat", "Sboub", "Miozopor", "Sblaf"… Le Singe Blanc (LSB, pour les intimes), entité mutante de dix ans d'âge, composée de Lars, Stephen et Boris (mais sont-ce là vraiment leurs vrais prénoms ?) œuvre quelque part entre musique tribale, hardcore, punk, funk, zouk, métal et autres sons hétéroclites. Au menu de ce "Babylon" : des rythmes qui s'emballent ou qui freinent des quatre fers, des séquences instrumentales sauvagement répétitives, des bruits de bouche divers et variés, des chants libres de toute contrainte. Nous pensons à ces groupes des années quatre-vingt : Lucrate Milk pour le côté débridé, Ptôse pour l'étrangeté, Les Gnomes pour la langue imaginaire.
BRUITAGE
ZEN ZILA
"Zen Zila"
(Acte Public/L'Autre Distribution)
Ce cinquième album est à marquer d'une pierre blanche dans la discographie du groupe lyonnais. En 2010, Zen Zila s'affranchit de son contrat avec sa major, rejoint un label indépendant, travaille avec Yves Benitah à la production et Simon Widdowson (multi instrumentiste anglo-saxon) à la réalisation. Le résultat, c'est onze titres bouillonnants, électriques, au plus près des racines du blues, du rock, du rythm'n'blues. Les textes font mouche, posent des questions humaines, essentielles, universelles. Le nouveau Zen Zila a un son ample, généreux, au groove imparable, qui prend aux tripes. Il y a le chant déterminé de Wahid Chaib, les guitares complices de Laurent Benitah, la section rythmique soudée et aguerrie de Pierre Granjean (basse) et Martial Macauley (batterie). Simon Widdowson, entre autres à l'harmonica, apporte son jeu flamboyant, incandescent. Tout fait de cet album, tourné vers l'avenir, une réussite.
MAXIS
MANUCHKA
"Cure de prunes"
(Autoproduit)
Le Havrais Emmanuel Emo est seul à bord sur ce cinq titres, d'emblée une atmosphère particulière s'en dégage. Les chansons pop, au tempo lent ou plus soutenu, sont portées par une voix originale, accompagnée de belles mélodies à la guitare. L'esprit est rock, avec basse et batterie, noisy, new wave. Le premier EP "Mauvais vin" est sorti en janvier 2010. À quand le LP ?
EN BREF
MR BLACKSTONE
"Fairy Shape"
(Autoproduit)
Influencé par la musique américaine, ce jeune auteur compositeur et interprète, bien inspiré, livre treize chansons en anglais, aux accents folk, rock et blues. Avec ses guitares acoustiques, électriques ou slide, son harmonica, sa voix sensible, Mr Blackstone déploie un univers raffiné, de texture douce ou plus rugueuse. Nous croisons Bob Dylan, Ben Harper, Nirvana.

vendredi 3 décembre 2010

Un été 2010

Paris, France, Juillet 2010

Nanteuil-lès-Meaux, France, juillet 2010

Nanteuil-lès-Meaux, France, juillet 2010

Chimay, Belgique, août 2010

Chimay, Belgique, août 2010

Chimay, Belgique, août 2010

Bouillon, Belgique, août 2010

Bouillon, Belgique, août 2010

Gand, Belgique, août 2010

Gand, Belgique, août 2010

Gand, Belgique, août 2010

Gand, Belgique, août 2010

Gand, Belgique, août 2010

Gand, Belgique, août 2010

Gand, Belgique, août 2010

Gand, Belgique, août 2010

Gand, Belgique, août 2010

Gand, Belgique, août 2010

Gand, Belgique, août 2010

Gand, Belgique, août 2010

Bredene, Belgique, août 2010

Bredene, Belgique, août 2010

Bruges, Belgique, août 2010

Bruges, Belgique, août 2010

Saint-Idesbald, Belgique, août 2010, musée Paul Delvaux
http://www.delvauxmuseum.com

Delft, Pays-Bas, août 2010

Delft, Pays-Bas, août 2010

Delft, Pays-Bas, août 2010

Paris, France, août 2010

Paris, France, août 2010

Paris, France, août 2010

Paris, France, août 2010

Parc Astérix, France, août 2010

Parc Astérix, France, août 2010

Nanteuil-lès-Meaux, France, août 2010

Nanteuil-lès-Meaux, France, août 2010

Nanteuil-lès-Meaux, France, septembre 2010